La Nation Bénin...
L'Organisation
météorologique mondiale (Omm) vient de publier son rapport sur l'état du climat
mondial, en amont des Journées mondiales des glaciers (21 mars), de l'eau (22
mars) et de la Journée météorologique mondiale célébrée le 23 mars. Le document
révèle que les signes du changement climatique d'origine humaine ont atteint de
nouveaux sommets en 2024, avec des conséquences parfois irréversibles. Cette
période a été marquée par des événements météorologiques extrêmes qui ont
entraîné le plus grand nombre de nouveaux déplacements annuels depuis 2008, et
des conséquences économiques
considérables à l'échelle mondiale.
L'année
2024 s'est avérée la plus chaude jamais enregistrée, avec une température
moyenne mondiale dépassant de 1,55 °C (± 0,13 °C) les niveaux préindustriels.
C'est probablement la première année civile où la température moyenne mondiale dépasse
de plus de 1,5 °C la moyenne de la période 1850-1900.
Les dix dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées, et les huit dernières années ont établi de nouveaux records de chaleur océanique. De plus, l'étendue de la banquise arctique et antarctique atteint des niveaux historiquement bas, avec les plus faibles étendues de glace antarctique enregistrées au cours des trois dernières années. La perte de masse des glaciers s'accélère également, avec la plus grande perte jamais enregistrée ces trois dernières années. Des bilans de masse exceptionnellement négatifs ont été observés en Norvège, en Suède, au Svalbard et dans les Andes tropicales. En outre, l'élévation du niveau de la mer a doublé (+4,7mm/an) depuis le début des mesures par satellite. Le Secrétaire général de l'Onu, António Guterres, souligne que "notre planète lance des signaux de détresse de plus en plus forts", tout en rappelant que limiter le réchauffement à long terme à 1,5 °C reste possible. Celeste Saulo, Secrétaire générale de l'Omm, originaire d’Argentine, insiste aussi sur l'urgence d'agir.
Augmentation des gaz à effet de serre
Le
rapport attribue les températures record de 2023 et 2024 principalement à
l'augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre, couplée à la
transition d'un événement La Niña refroidissant à un événement El Niño
réchauffant. D'autres facteurs, tels que les changements dans le cycle solaire,
une éruption volcanique massive et une diminution des aérosols refroidissants,
ont également pu contribuer à ces sauts de température inhabituels.