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Conférence publique sur les images satellitaires à l’Uac: Des actions pour une gestion durable de la biodiversité

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 27 juil. 2018 à 07h37
[caption id="attachment_30123" align="alignnone" width="1024"]Le professeur Félicien Avlessi ouvrant la conférence sur la prise d'images satellitaires[/caption]

L’Université d’Abomey-Calavi abrite, depuis mercredi 25 juillet dernier, une conférence publique sur le thème « Images satellitaires pour un meilleur aménagement des territoires et une gestion durable de la biodiversité ». Pendant deux jours, les universitaires vont échanger sur des thématiques bien définies pour apporter leur contribution à la protection de la biodiversité. Le ministère du Cadre de vie et du Développement durable soutient cette initiative du Laboratoire de biogéographie et d’expertise environnementale (Labee) et de ses partenaires.

L’objectif de cette conférence de deux jours est d’adopter et de maîtriser la méthodologie et la technique des données satellitaires d’observation de la terre, permettant aux pays d’Afrique centrale et de l’Ouest en général et au Bénin en particulier, de réaliser le suivi de leurs couvertures forestières, en conformité avec les exigences internationales. 

A travers cette conférence, le ministère du Cadre de vie et du Développement durable et singulièrement la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse devront démontrer la capacité du Bénin à participer et à bénéficier du mécanisme par la présentation de son système national de surveillance des forêts. La participation de la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse à cette conférence et bien d’autres structures dont l’Institut géographique national (Ign), l’Observatoire spatial des forêts d’Afrique Centrale et de l’Ouest (Osfaco) vise à opérationnaliser la gestion durable de l’habitat et des ressources naturelles. Ce qui suppose une connaissance suffisamment précise de l’état et de l’évolution des écosystèmes, afin de pouvoir planifier les actions et suivre leurs résultats au fil du temps. Il n’est plus à démontrer que les données satellitaires d’observation de la terre apparaissent comme une source essentielle de mesure des tendances passées, de suivi des changements d’occupation du sol ainsi que pour contrôler la mise en œuvre et le respect des politiques d’aménagement forestier durable, de conservation ou d’affectation des terres. Les résultats attendus au terme de ces deux jours de conférence sont la maîtrise, par les professionnels et les chercheurs, de la technique de télédétection et ses usages dans les secteurs du développement durable, le partage des résultats des projets et diverses initiatives relatifs à la cartographie des changements de l’occupation du sol et d’utilisation des terres, la sensibilisation à la disponibilité et l’accessibilité des images mises à disposition par Geoforafri et Osfaco.
La conférence se déroule sous forme de communications scientifiques et techniques, ainsi que d’échanges en plénière. Les axes thématiques, majeurs retenus sont la dynamique des formations forestières, la déforestation et la dégradation des forêts et de l’habitat, les indicateurs spatiaux et la modernisation, l’inventaire forestier, le bilan carbone et l’émission des gaz à effet de serre, les dispositifs nationaux de surveillance et de suivi des forêts et des terres. Les thématiques concernent aussi l’application ou l’utilisation de la télédétection et des nouvelles technologies dans la dynamique des terres et des politiques publiques d’aménagement et de conservation, l’application ou utilisation des images satellitaires dans les secteurs du développement durable.
Le professeur Cossi Jean Houndagba du comité d’organisation a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des partenaires pour le choix porté sur le laboratoire Labee et sur l’université pour abriter l’évenement. La rencontre se veut, à ses dires, un cadre de concertation pour un meilleur aménagement des territoires et une gestion durable de la biodiversité.
Benoît Mertens, chef d’antenne de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), a indiqué que l’organisation conjointe de la conférence est un exemple de plus de la longue histoire de collaboration entre l’Ird et ses partenaires béninois. Les premières collaborations entre les chercheurs de l’Ird et leurs homologues béninois ont commencé en 1962 dans le domaine de l’hydrologie et de la santé, poursuit-il. Selon lui, c’est en 2003 qu’a été signé l’accord de siège entre le gouvernement du Bénin et l’Ird, et qui a conduit à l’ouverture d’une représentation de l’Ird à Cotonou. Il a été renouvelé pour cinq ans en avril 2017. « Les images satellitaires sont à la base de nombreuses applications pour l’agriculture, le foncier, l’élevage, la gestion des ressources en eau, l’aménagement du territoire », a fait savoir le chef d’antenne de l’Ird en rappelant que le projet Osfaco inclut huit pays africains dont le Bénin. Le vice-recteur Félicien Avlessi, chargé de la recherche universitaire encourage l’initiative qui, à ses dires, est louable pour le développement.