La Nation Bénin...
A
Beyarou, un quartier du premier arrondissement de Parakou, un agriculteur a été
blessé à la machette par un éleveur, mardi 22 avril dernier. Informé, le
commissariat de la ville a ouvert une enquête. La victime, sortie de l’hôpital,
a raconté sa mésaventure au micro de nos confrères de Fraternité Fm.
Un
agriculteur blessé à l’épaule et au bras gauche par un éleveur armé de
machette. La scène de violence s’est produite, mardi dernier, au quartier
Beyarou dans le premier arrondissement de Parakou. La victime du nom de Jean
Gon a été évacuée à l’hôpital des armées où il a reçu des soins. L’incident
serait parti d’une altercation entre l’éleveur et l’agriculteur dans les
plantations de ce dernier.
«
Mardi dernier, il a amené ses bœufs dans mon verger. Je me suis approché, et
j’ai commencé à renvoyer les bœufs. Il est sorti de la brousse, derrière moi,
en demandant à ses accompagnateurs de fuir. Par la suite, il a soulevé sa
machette et a fait comme s’il voulait me lancer ça. Je me suis arrêté en lui
faisant face pour qu’il ne me découpe pas le dos. Comme il ne pouvait plus
lancer le coupe-coupe, il a bondi sur moi et m’a donné un coup derrière. Ce
n’est pas rentré. Pour le deuxième coup, j’ai commencé par faire marche arrière
quand je suis tombé, j’ai dû caler le coup et ça m’a blessé au bras gauche », a
confié la victime à sa sortie d’hôpital. Il précise que les bœufs ont terrassé
la clôture qu’il a faite en fil de fer pour pouvoir accéder à son verger.
Jean
Gon dit avoir, dans la foulée, alerté son voisinage qui l’a aidé à mettre la
main sur l’un des accompagnateurs du bouvier. « Je suis allé le présenter à la
police qui m’a dit d’aller suivre les soins et revenir… J’attends que justice
soit rendue parce que depuis huit ans, je subis des pertes de la part de ces
personnes. Chaque fois, les bouviers viennent m'embêter ici. Ils conduisent
leurs bœufs dans mes vergers. Après, les gens me demandent pardon, et je les
écoute mais la situation ne change pas. Il y a de cela huit ans qu'ils ont
commencé par me déranger. Et chaque année, ils me détruisent environ 400 000 F
de production alors que j’ai fait un prêt. J’ai toujours gardé patience. Et ce
sont toujours les mêmes personnes qui sont dans mon milieu, ce n’est pas des
étrangers », a fait savoir l’agriculteur.
Le dossier est entre les mains du commissariat de la ville qui a ouvert une information judiciaire.