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Parakou: Incident entre un bouvier et un agriculteur

Société

A Beyarou, un quartier du premier arrondissement de Parakou, un agriculteur a été blessé à la machette par un éleveur, mardi 22 avril dernier. Informé, le commissariat de la ville a ouvert une enquête. La victime, sortie de l’hôpital, a raconté sa mésaventure au micro de nos confrères de Fraternité Fm.

Par   Ariel GBAGUIDI A/R Borgou-Alibori p.i, le 25 avr. 2025 à 08h37 Durée 2 min.
#agriculteurs et éleveurs:

Un agriculteur blessé à l’épaule et au bras gauche par un éleveur armé de machette. La scène de violence s’est produite, mardi dernier, au quartier Beyarou dans le premier arrondissement de Parakou. La victime du nom de Jean Gon a été évacuée à l’hôpital des armées où il a reçu des soins. L’incident serait parti d’une altercation entre l’éleveur et l’agriculteur dans les plantations de ce dernier.

« Mardi dernier, il a amené ses bœufs dans mon verger. Je me suis approché, et j’ai commencé à renvoyer les bœufs. Il est sorti de la brousse, derrière moi, en demandant à ses accompagnateurs de fuir. Par la suite, il a soulevé sa machette et a fait comme s’il voulait me lancer ça. Je me suis arrêté en lui faisant face pour qu’il ne me découpe pas le dos. Comme il ne pouvait plus lancer le coupe-coupe, il a bondi sur moi et m’a donné un coup derrière. Ce n’est pas rentré. Pour le deuxième coup, j’ai commencé par faire marche arrière quand je suis tombé, j’ai dû caler le coup et ça m’a blessé au bras gauche », a confié la victime à sa sortie d’hôpital. Il précise que les bœufs ont terrassé la clôture qu’il a faite en fil de fer pour pouvoir accéder à son verger.

Jean Gon dit avoir, dans la foulée, alerté son voisinage qui l’a aidé à mettre la main sur l’un des accompagnateurs du bouvier. « Je suis allé le présenter à la police qui m’a dit d’aller suivre les soins et revenir… J’attends que justice soit rendue parce que depuis huit ans, je subis des pertes de la part de ces personnes. Chaque fois, les bouviers viennent m'embêter ici. Ils conduisent leurs bœufs dans mes vergers. Après, les gens me demandent pardon, et je les écoute mais la situation ne change pas. Il y a de cela huit ans qu'ils ont commencé par me déranger. Et chaque année, ils me détruisent environ 400 000 F de production alors que j’ai fait un prêt. J’ai toujours gardé patience. Et ce sont toujours les mêmes personnes qui sont dans mon milieu, ce n’est pas des étrangers », a fait savoir l’agriculteur.

Le dossier est entre les mains du commissariat de la ville qui a ouvert une information judiciaire.