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Vente à la criée à Cotonou: Les feux tricolores transformés en marchés

Société
Cette forme de commerce demeure un moyen  de survie économique Cette forme de commerce demeure un moyen de survie économique

Les feux tricolores ne servent pas seulement de moyens de régulation de la circulation. Ils sont aussi une opportunité pour des vendeurs de la rue qui les transforment en marchés à ciel ouvert.

Par   Raïmath Kaida DANDJINOU (Stag.), le 23 juin 2025 à 08h47 Durée 2 min.
#feux tricolores

Les vendeurs, souvent jeunes et dynamiques, portent leurs marchandises en main, sur la tête ou dans des paniers. Ils vendent une grande variété de produits allant des bouteilles d’eau, friandises, masques, gadgets électroniques, jouets, aux fruits et aux accessoires de téléphone. « Je vends des déodorants, tapis pour voiture, des papiers mouchoirs », affirme Eugène Tchedo. Quand le feu passe au rouge, ces vendeurs se faufilent habilement entre les véhicules pour proposer leurs articles aux usagers.

Cette pratique répond à un besoin réel, notamment quand les usagers n’ont pas le temps d’aller se procurer les articles. Toutefois, elle présente des risques importants, tant pour les vendeurs que pour les usagers de la route : accidents, insécurité et embouteillages. « J’ai été témoin un jour d'un accident dû à la vente dans les feux tricolores au niveau du stade de l'Amitié », rappelle Narcisse Agnissou.

Malgré les interdictions dans certaines villes, cette forme de commerce demeure un moyen de survie économique pour de nombreuses personnes en situation de précarité, en particulier dans un contexte de chômage élevé et d’insuffisance d’opportunités formelles. « J’ai choisi les feux tricolores comme mon lieu de commerce puisque je ne dispose pas de moyens pour prendre une boutique et payer le loyer chaque mois », explique Eugène Tchedo. Il fait savoir que les policiers sont souvent à leurs trousses et parfois saisissent leurs produits.