La Nation Bénin...
La section équitation du club des nations a lancé un programme de formation a l'intention de 13 élèves moniteurs d’équitation. Ce stage, qui s’achèvera en septembre prochain, est organisé en collaboration avec Wallonie-Bruxelles International (Wbi), l’Association des moniteurs d’équitation brevetés de Belgique (Ameb) et l’association « Les Cavaliers du Bénin ». Dans cette interview, Ahmed Diomandé, président de la section équitation du club des nations donne plus de détails sur cette discipline sportive et dévoile les objectifs.
La Nation : Président Ahmed Diomandé, Quel éclairage apporter aux lecteurs sur cette discipline sportive appelée équitation ?
Ahmed Diomandé : L’équitation regroupe l’ensemble des techniques de conduite d’un cheval par un cavalier. Elle peut se pratiquer comme un art, un loisir ou un sport. Au Bénin, nous aspirons à développer trois volets principaux. Le sport équestre, à travers le saut d’obstacles, le dressage et les courses hippiques ; les loisirs équestres, via le tourisme équestre avec des balades et des randonnées à cheval et l’art équestre, en mettant en valeur le patrimoine culturel équestre du Bénin.
Quelles sont les disciplines associées à l’équitation ?
Les disciplines équestres sont nombreuses. Parmi elles, on peut citer le polo, le horse-ball, le saut d’obstacles, le dressage, les courses hippiques, le hunter, l’attelage, etc. Au Bénin, nous mettons un accent particulier sur le saut d’obstacles, le dressage, le polo, le horse-ball et les courses hippiques. Par ailleurs, le développement du tourisme équestre permettra de mettre en valeur nos plages et nos sites touristiques. Enfin, nous prévoyons de promouvoir l’art équestre comme un vecteur de rayonnement culturel.
Dans ce cadre, vous organisez une formation pour les moniteurs d’équitation. Pouvez-vous nous en parler ?
La
section équitation du club des nations existe depuis plus de 30 ans au Bénin.
Pendant toutes ces années, aucun moniteur béninois n’a été formé. Tous les
moniteurs ayant officié chez nous étaient des expatriés. Pourtant, nous avons
des cavaliers béninois talentueux capables d’enseigner l’équitation. Cependant,
ils n’exercent pas cette activité selon les normes professionnelles ni les
standards de la Fédération internationale d’équitation. C’est pour répondre à
ce besoin que nous avons lancé ce programme de formation, afin de qualifier des
jeunes béninois au métier de moniteur d’équitation. Cela contribuera à
structurer et à professionnaliser le secteur équestre dans notre pays.
Quels sont les objectifs et résultats attendus de cette formation ?
Les objectifs sont multiples. Tout d’abord, nous souhaitons favoriser l’insertion des jeunes dans les métiers liés au cheval. Ce programme est le premier d’une série de formations prévues pour d’autres activités équestres. Ces initiatives permettront de développer un secteur équestre professionnel au Bénin. Ensuite, nous voulons encourager la pratique de l’équitation par le public béninois, qu’il soit jeune ou moins jeune, et contribuer à renforcer l’attractivité touristique de notre pays. En termes de résultats, nous espérons qu’au terme de ce stage, le Bénin disposera de moniteurs d’équitation qualifiés. Ces professionnels pourront enseigner l’équitation selon les standards internationaux et ainsi promouvoir cette discipline au niveau national.
Qui sont les participants et comment ont-ils été sélectionnés ?
Les participants sont de jeunes cavaliers béninois issus de différentes régions du pays, du nord comme du sud. Ils ont été identifiés par l’association Les Cavaliers du Bénin avant de passer des tests de sélection. Les candidats ont passé un test de sélection comprenant des épreuves théoriques et pratiques sur le saut d’obstacles et le dressage, deux disciplines majeures de l’équitation. Il faut souligner que le programme est aligné sur les standards de la Fédération internationale d’équitation.
Pour clore cette interview, quelles sont les perspectives sans oublier votre mot de la fin?
Cette formation représente une étape essentielle pour les cavaliers retenus. Ils pourront, par la suite, se perfectionner grâce à divers stages et seront, dans deux ou trois ans, aptes à former à leur tour des cavaliers pour des compétitions sportives, ainsi qu’à enseigner l’équitation à des enfants et des adultes. Comme mot de la fin, je tiens à remercier chaleureusement le bureau Wallonie-Bruxelles International de Cotonou, partenaire financier de ce programme, ainsi que l’Association des moniteurs d’équitation brevetés de Belgique et notre experte, Anne Thiry. Le développement d’un écosystème équestre au Bénin repose sur la formation des acteurs du secteur, la valorisation de nos chevaux et la construction d’infrastructures adéquates. C’est pourquoi je remercie aussi le gouvernement béninois pour son engagement en faveur du développement du sport et du tourisme équestre. Nous sommes sur la bonne voie pour réaliser de grandes choses dans ce domaine.