La Nation Bénin...
Au terme d’une saison
palpitante 2024-2025 de 34 journées conclue par un match d’appui, la Ligue Pro
béninoise de football a rendu son verdict. Un exercice qui a mis à rude épreuve
tous les acteurs du jeu, y compris les arbitres. Face aux médias, le président
de la Commission des arbitres de la Fédération béninoise de football (Fbf),
Gilles Toupé, dresse un bilan empreint de fierté, tout en reconnaissant les
zones d’ombre à corriger.
« C’était une saison de tous les défis », a affirmé d’emblée face à la presse, au soir du match d’appui de la Ligue Pro de football entre Coton Fc et Dadjè Fc (1-1, 3-5 tab), Gilles Toupé, président de la Commission des arbitres de la Fédération béninoise de football (Fbf). Il a d’abord salué l’engagement des officiels qui, malgré les critiques initiales, ont su inverser la tendance. Face à une confiance vacillante au début de la saison, la nouvelle Commission a misé sur la communication, la cohésion et un travail collectif rigoureux.
Une meilleure entente
Des trios d’arbitres ont été formés pour instaurer une meilleure entente sur le terrain et renforcer la dynamique d’équipe, aujourd’hui incontournable dans l’arbitrage moderne. « Nous avons dû remonter le moral à chaque journée », confie Gilles Toupé, qui n’a pas hésité à accompagner personnellement chaque trio désigné pour maintenir la motivation et l’exigence. Et cette stratégie semble avoir porté ses fruits. « Nos arbitres ont démontré qu’ils sont à la hauteur », indique-t-il. Il n’oublie pas de souligner l’apport des femmes dans ce renouveau. Les arbitres Fifa Nafisath Yèkini et Djaria Bio Bangana, respectivement Elite A et B, ont intégré les trios masculins avec brio. Nafisath Yèkini, notamment, a officié la grande finale entre Dadjè Fc et Coton Fc, symbole d’un corps arbitral désormais plus inclusif et performant.
Des erreurs
d’arbitrage
Pour autant, tout n’a
pas été parfait. Le président de la Commission des arbitres de la Fbf reconnaît
certaines erreurs d’arbitrage ayant « faussé des résultats », coûtant parfois
des points décisifs aux clubs. « Chaque point valait de l’or », regrette-t-il,
tout en présentant ses excuses aux équipes lésées. Il insiste cependant que «
ces fautes, bien que regrettables, n’étaient pas volontaires mais relèvent des
limites humaines d’un métier complexe ». Malgré ces imperfections, le patron de
l’arbitrage béninois se veut résolument optimiste. « La confiance est en train
de renaître entre les arbitres et les acteurs du football. Le meilleur reste à
venir », souhaite-t-il. Ce discours d’espoir confirme une dynamique de
professionnalisation qui, si elle se poursuit, pourrait solidement asseoir la
crédibilité des arbitres béninois au niveau national comme international.