La Nation Bénin...
Rencontré à Lomé, mardi 29 octobre dernier, lors du tirage au sort du Championnat d’Afrique scolaire de football, le deuxième vice-président de la Fédération nigérienne de Football (Fenifoot), El Hadj Ibrahim Sani, s’est exprimé sur l’organisation de la compétition qu’abrite Niamey du 20 au 23 novembre 2024. Il s’est également prononcé sur la participation du Niger au tournoi Ufoa-B des moins de 20 ans.
El Hadj Ibrahim Sani : D'abord, c'est un honneur pour nous que cet événement nous soit confié. Nous savons que nous ne décevrons personne. Nous sommes pleinement investis dans l'organisation de cet événement. Dès le début, nous avons participé à toutes les réunions, notamment avec notre ministre de l’Education nationale et notre président de la Fédération, le Colonel-Major Djibrilla Hima Hamidou dit Pelé. Nous étions prêts dès le départ, non seulement à accueillir cet événement, mais aussi à préparer notre équipe. Lorsque l'on nous a demandé de postuler, nous l'avons fait car nous étions sûrs de pouvoir relever le défi. Je suis certain que personne ne sera déçu.
Pouvez-vous garantir que toutes les mesures sont prises pour une bonne organisation ?
Vous savez, dans ce genre d’événements, le soutien politique est essentiel. Nous bénéficions de ce soutien. Donc, je suis confiant que tout se passera bien. Ce n'est d’ailleurs pas notre première organisation d’une compétition pour les jeunes. Nous avons déjà organisé deux ou trois événements similaires, et je crois que nous sommes prêts à relever ce défi.
Nous avons déjà fait nos sélections, autant pour les garçons que pour les filles. Ils sont en préparation depuis les vacances. Nous pensions initialement que la compétition allait se tenir pendant les vacances, mais les dates ont été ajustées pour certaines raisons. Quoi qu'il en soit, nous sommes prêts. En ce qui concerne le tirage, nous nous attendons à affronter toutes les équipes. Dans ces catégories de jeunes, nous jouons sans peur. Je vous assure que personne ne sera déçu.
Non, je ne pense pas. Nous avons l'habitude de jouer contre eux et de les battre. Récemment, juste avant la compétition, nous avons affronté le Burkina Faso à Niamey et avons gagné 2-1. Nous avons également l'habitude de jouer contre le Ghana et de les battre, même si parfois ils nous battent aussi. C’est le football, il n'y a pas toujours de logique. Mais dans cette catégorie de jeunes, nous sommes prêts à affronter n'importe quelle équipe.
L’objectif est de devenir champion, de nous qualifier pour représenter notre zone, puis de réaliser une belle prestation au niveau africain. C'est notre ambition.
Ne pas gagner signifie que l'objectif n'est pas pleinement atteint. Notre ambition était de nous qualifier pour représenter l’Ufoa-B à la Can (Coupe d’Afrique des nations U20). Nous nous étions bien préparés, mais certaines circonstances ont mené à notre élimination en demi-finale. C'est la loi du sport. Cependant, je pense que certaines règles mériteraient d'être réévaluées par l'Ufoa. Je ne souhaite pas m'étendre sur ce sujet, mais je me sens obligé d'en parler, car ceux qui ont suivi le match ont pu voir des erreurs techniques de la part des officiels. C'est un fait mais c’est le passé, donc pas de rancune. Nous allons maintenant jouer pour la troisième place contre la Côte d'Ivoire, et non pas seulement pour figurer, mais pour gagner cette place. Finir troisième reste une performance honorable.
Je pense qu'il est essentiel d'avoir une certaine rigueur. Malheureusement, certains trichent, ce qui va à l'encontre de l'esprit de la compétition. Changer l'âge ou le nom d'un joueur en utilisant les documents d'un plus jeune, par exemple, ne sert personne. Aujourd'hui, le football est un sport scolaire et non plus de rue ; il est donc important de respecter les âges réels. Cela finit toujours par rattraper ceux qui trichent, et cela déçoit leur pays.
Pour finir, je dirais qu'il est important que nous soyons responsables et honnêtes pour permettre au football africain de progresser. Il faut cesser la tricherie et être sérieux. Lorsque nous voyons un joueur de moins de 20 ans, nous devons pouvoir reconnaître son âge véritable. En Afrique, il y a parfois des écarts entre l'âge civil et l'âge indiqué pour le football, et cela n'est pas normal. Au Niger, nous construisons notre équipe avec rigueur et souhaitons que les autres fassent de même, pour que l’Afrique puisse se hisser avec dignité dans les compétitions mondiales■