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Ouzérou Abdoulaye, sélectionneur des Amazones du Bénin: «Nous attendons beaucoup de nous-mêmes»

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Ouzérou Abdoulaye, sélectionneur des Amazones du Bénin Ouzérou Abdoulaye, sélectionneur des Amazones du Bénin

A l’issue de la première séance d’entraînement des Amazones du Bénin à Lomé, le sélectionneur national, Ouzérou Abdoulaye, a livré ses impressions sur la préparation de son équipe avant le choc face au Nigéria. Entre lucidité, optimisme et foi en son groupe, le technicien béninois évoque la cohésion de l’effectif, l’absence d’Aude Gbédjissi et la force mentale d’une sélection qui rêve d’exploit.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 23 oct. 2025 à 09h17 Durée 2 min.
#des Amazones du Bénin

La Nation : Coach, première séance d’entraînement en terre togolaise. Qu’avez-vous voulu transmettre à vos joueuses ?

Ouzérou Abdoulaye : C’est la continuité du travail entamé depuis quelques jours, notamment autour des transitions. Dès la récupération du ballon, il faut pouvoir en faire bon usage. Ce n’est pas seulement le fait de défendre et de récupérer qui compte, mais aussi la manière dont on exploite les circuits de jeu possibles. Comme je le dis souvent, nous n’aurons sans doute pas la possession face au Nigéria. C’est une réalité. A nous donc de bonifier chaque ballon, de ne pas les gaspiller. Quand on en a peu, il faut tout faire pour en tirer le maximum. Nous espérons travailler toute la semaine dans cette logique, afin que le match de vendredi soit le reflet de ce que nous répétons à l’entraînement. Evidemment, entre les séances d'entraînement et la compétition, il y a toujours un décalage. Mais j’ai confiance que les filles sauront transposer nos acquis sur le terrain.

Plusieurs joueuses ont rejoint le groupe ces dernières heures. Comment se passe leur intégration dans la famille des Amazones ?

C’est tout simplement fantastique. La plupart ont déjà l’habitude de revenir, donc l’adaptation se fait naturellement. Seule Alicia est véritablement nouvelle, mais elle s’est intégrée de la plus belle des manières. Les retrouvailles ont été brèves, car le travail reprend très vite. J’aime bien que mes joueuses travaillent dans la bonne humeur, mais toujours avec sérieux. Il y a des séances où l’on insiste davantage sur la rigueur, et d’autres plus détendues. C’est important d’équilibrer, car une pression constante finit par peser sur le mental. Nous sommes encore à quelques jours du match, il faut donc laisser un peu de place à la joie, aux sourires, pour que les filles abordent la rencontre avec un esprit clair et positif.

L’absence d’Aude Gbédjissi est-elle un coup dur pour votre équipe ?

C’est vrai, c’est un coup dur, car Aude est sans conteste l’une de nos meilleures joueuses. Mais dans le football, ce genre de situation arrive. Honnêtement, je m’y étais un peu préparé depuis sa blessure au genou. Nous espérions tous son retour, mais le temps de récupération était incertain. Aujourd’hui, c’est à nous de redonner confiance aux autres joueuses. Ce genre d’épreuve soude davantage le groupe qu’il ne l’affaiblit. Les filles sont déterminées à faire honneur à leur coéquipière. L’objectif est de passer ce tour pour permettre à Aude de revenir achever, avec ses partenaires, cette belle aventure qu’elles ont commencée ensemble.

Dans quel état d’esprit se trouve votre équipe à l’approche du match face au Nigéria ?

Le moral est au plus haut. Vous savez, beaucoup pensent que personne n’attend rien de nous. Mais nous, nous attendons beaucoup de nous-mêmes. Nous avons nos propres ambitions et nos objectifs. C’est cette motivation qui nous pousse à tout donner. Nous voulons déjouer les pronostics, créer la surprise. C’est pour cela que nous jouons pour les émotions, pour la fierté. J’aime dire que nous avons le droit de rêver, et nous rêvons grand. Nous avons plein de rêves dans la tête, et vendredi, nous ferons tout pour qu’ils deviennent réalité.