Promotion de la pratique du goalball: Les éclaircissements de Loukmane Nassirou Akala

La Nation : Le projet 3PG vient d’être lancé à Parakou. Pourquoi avoir choisi cette ville et quelles en sont les principales composantes ?

Loukmane Nassirou Akala : Le 3PG s’inscrit dans un cadre plus large, à savoir le projet « Vivre ensemble par le sport », financé par un partenariat entre l’Ambassade de France au Bénin, le gouvernement béninois et l’association porteuse du projet. Il est mis en œuvre dans les quatre départements du nord Bénin. Le choix de Parakou s’explique par sa position géographique stratégique mais aussi par la forte concentration de personnes déficientes visuelles dans la ville. Parakou est également marquée par des pesanteurs sociologiques persistantes et des préjugés sur les capacités des personnes handicapées, en particulier les personnes aveugles. Ce contexte freine les efforts du gouvernement en faveur de l’égalité des chances. Le lancement officiel du projet a eu lieu mercredi 7 mai, au Centre de promotion sociale des aveugles (Cpsa) de Parakou. Et les activités du projet comprennent entre autres, des rencontres avec les autorités locales et les parents des bénéficiaires ; des formations théoriques et pratiques à la pratique du goalball; une initiation à l’informatique adaptée ; l’équipement d’une salle informatique adaptée au sein du Cpsa de Parakou et la constitution d’équipes féminine et masculine de goalball.

Quels sont les objectifs visés par ce projet ?

L’objectif principal du projet est de promouvoir la pratique du goalball et de l’informatique adaptée auprès des personnes déficientes visuelles. Plus spécifiquement, il s’agit de former des jeunes filles et garçons à la pratique du goalball, les initier à l’informatique adaptée, mettre en place une salle informatique accessible au Cpsa de Parakou et créer des équipes féminine et masculine de goalball. Par ailleurs, le projet vise aussi à favoriser l’insertion professionnelle des bénéficiaires. Grâce à la formation en informatique, certains pourront offrir des services à la population en s’installant à leur propre compte, tandis que les élèves pourront utiliser ces compétences pour suivre leurs cours de manière autonome.

Combien de bénéficiaires seront impactés ?

Quarante personnes déficientes visuelles seront directement concernées, dont 25 femmes et 15 hommes. Ce choix témoigne d’une volonté affirmée de valoriser la participation des femmes et nous remercions nos partenaires pour cet engagement.

Un mot pour conclure cet entretien ?

Je tiens d’abord à exprimer ma profonde gratitude au maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, dont la présence personnelle au lancement du projet atteste de son engagement en faveur de l’inclusion des personnes handicapées dans la commune. Je remercie également le partenariat entre le ministère des Sports et l’Ambassade de France pour leur appui, sans lequel ce projet n’aurait pu voir le jour. Enfin, je salue l’implication des bénéficiaires et de leurs familles. J’invite chacun à faire preuve de sérieux et d’engagement tout au long de la mise en œuvre du projet. Il s’agit de démontrer à l’ensemble de la population de Parakou que les personnes en situation de handicap ont des compétences à valoriser. Le handicap ne doit jamais être perçu comme une fatalité. Un grand merci également aux encadreurs pour leur disponibilité et leur accompagnement.