La Nation Bénin...
Face à la situation de crise que connait le football béninois, ses anciennes gloires ont tenu une conférence de presse mardi 29 décembre à Cotonou. Ils ont déploré le manque de considération dont ils sont victimes et réclamé la place qui est la leur dans la gestion optimale et efficiente du sport roi au Bénin.
« C’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut tisser la nouvelle », ont rappelé les anciennes gloires du football béninois lors de la conférence de presse qu’ils ont organisée, mardi 29 décembre, pour se faire entendre par rapport à la situation qui prévaut au niveau du sport roi au Bénin. Parmi les illustres figures footballistiques présentes, on pouvait reconnaître malgré leur âge, les gardiens de but Charles Anan, Luc Assogba, les attaquants Dovi Lakoussan, Emmanuel Tchétché, Alphonse Houndjo, Toudonou Hounguè Patati, Brim Akim, Moussa Latoundji (qui a marqué le premier but des Ecureuils lors de leur toute première participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations en 2004)… Tous sont unanimes sur un point : "Le football béninois est sur la mauvaise pente et cela perdurera tant que les anciens génies du cuir rond béninois seront écartés de sa gestion".
« Trop c’est trop ! Nous, anciennes gloires, sommes laissés pour compte », a clamé Charles Anan, ancien gardien de but de l’équipe nationale. Faisant une comparaison entre le climat du football au Bénin d’hier à aujourd’hui, il a rappelé la passion désintéressée qui motivait les anciens joueurs qu’ils sont, les sacrifices encourus par amour pour le football et le plaisir que les Béninois éprouvaient à remplir les stades pour les voir évoluer. « Mais aujourd’hui c’est l’argent qui guide tout, et pourtant le football est malade et les stades sont vides », déplore-t-il. Selon ses pairs et lui, le football béninois doit renaître. C’est l’arbre de la renaissance que les anciennes gloires espèrent avoir planté officiellement hier.
Plus connu aujourd’hui sur la scène théâtrale, Maboudou Eïssè, alias Okéké pour les amoureux du cinéma et Modina pour les passionnés du cuir rond, a également exprimé sa consternation, vu le sort auquel sont vouées les anciennes gloires du football béninois. « C’est parce que nous avons été, que ceux qui sont là aujourd’hui, sont », affirme-t-il avant de poursuivre: « Ailleurs, les anciennes gloires sont valorisées. C’est regrettable qu’au Bénin nous soyons mal considérés au point où certains s’en sont déjà allés dans des conditions misérables ». C’est ce que confirme Alphonse Houndjo qui a intégré l’équipe nationale en 1969. Selon lui d’ailleurs, le vrai problème du football est abandonné au profit de débats d’individus et d’intérêts partisans. Dans ces conditions, l’échec est l’unique issue envisageable puisqu’il existe un problème d’organisation. « Au Bénin, on ne se prépare pas pour gagner, mais on veut gagner », diagnostique-t-il.
Pour sortir le football de l’ornière, les anciennes gloires réclament la place qui est la leur et préconisent qu’ils soient associés à la gestion du football via les instances décisionnelles. « Il faut avoir pratiqué le sport à un niveau élevé, pour comprendre comment ça marche », argumente Brim Akim¦