La Nation Bénin...
Les Ecureuils du Bénin ont annihilé hier toute leur chance de qualification pour la finale du tournoi de l’Uémoa, après leur match nul contre le Sénégal. Mais ils peuvent toujours sortir par la grande porte en sauver demain l’honneur contre le Mali.
Les Ecureuils du Bénin avaient besoin d’une victoire contre les Lionceaux de la Téranga pour garantir une chance de poursuite du tournoi. Les premières minutes du jeu hier au stade de Kégué ont révélé les intentions des poulains de Mathias Déguénon d’aborder la rencontre pied au plancher. Si les jeunes béninois ont tenu le ballon, la toute première situation dangereuse est à l’actif des Sénégalais. Devant la fébrilité de la défense des Ecureuils, l’attaquant sénégalais Cheik Bamba profite d’une passe millimétrée de son coéquipier Souleye Sarr pour se retrouver seul face à Christophe Aifémi, avant de manquer l’immanquable. Mais les vingt premières minutes de jeu sont équilibrées, les deux formations sont restées en place, exploitant par endroit les failles de leurs adversaires. Et contrairement à leur prestation contre la Guinée-Bissau, les jeunes Ecureuils ont suivi les consignes du coach, assurant une bonne circulation du ballon au sol, face à des Sénégalais plus athlétiques mais moins à l’aise dans les jeux de passes courtes de leurs vis-à-vis. Mais les joueurs de François Koto ont failli créer la sensation à la 35e minute de jeu. Sur un coup franc obtenu sur le flanc gauche de la défense béninoise, le gardien béninois repousse la balle sur la tête d’un attaquant sénégalais qui la renvoie sur la barre transversale des Ecureuils. Les Béninois visiblement sonnés par cette grosse frayeur dans leur défense vont laisser l’initiative du jeu à leurs adversaires jusqu’à la fin de la première partie.
Une fin de folie
Au retour des vestiaires, les Ecureuils vont reprendre du poil de la bête, prenant l’initiative du jeu. Mais après cinq minutes de domination, ils vont baisser le pied favorisant un retour des Sénégalais dans le match. Le temps fort des Lionceaux de la Téranga dans les quinze premières minutes de la deuxième mi-temps sera marqué par trois occasions coup sur coup. Les Ecureuils n’ont eu la vie sauve que grâce à la maladresse des attaquants sénégalais qui ont du mal à cadrer les balles décisives. Dominés dans l’entrejeu, les poulains de Mathias Déguénon avaient du mal à approcher les buts sénégalais jusqu’à la 67e minute. Sur un dédoublement sur la ligne droite, l’attaquant béninois Luc Cakpo dépose son vis-à-vis dans la surface de réparation avant d’offrir le ballon au gardien sénégalais. Une minute plus tard, c’est le tour du dossard 10 Marcellin Koukpo de tester l’efficacité du portier sénégalais Lamine Sarr qui remporte une fois encore le duel. Le match va baisser d’intensité jusqu’à la sortie du gardien béninois sur blessure à la 72e minute. Les 15 dernières minutes du jeu ont été riches en occasions. Les deux équipes, en dépit de la fatigue, ont pu mettre le coup d’accélérateur dans l’intention de faire la différence. L’envie de la gagne était plus béninoise, mais les jeunes Ecureuils, les jambes lourdes, n’arrivent pas à concrétiser les nombreuses occasions qu’ils retrouvent. Le match s’est soldé par un score de zéro but partout.
Contrairement à leur premier match, les Ecureuils ont prouvé dans le contenu qu’ils peuvent faire jeu égal avec leurs adversaires. Ils peuvent nourrir des regrets face au verdict du match d’autant qu’ils ont eu suffisamment d’occasion dans les toutes dernières minutes pour gagner ce match. Pour le Sénégal qui conserve seul la tête du groupe B, rien n’est encore joué car le Mali et la Guinée-Bissau, derrière avec respectivement 3 points, peuvent toujours se qualifier. Quant au Bénin, il espère sortir de la compétition par la grande porte en gagnant jeudi son ultime match contre les Aigles du Mali ¦
Maurille GNASSOUNOU