La Nation Bénin...
Les acteurs régionaux du projet d’autonomisation des
femmes et dividende démographique en Afrique subsaharienne (Swedd) sont à
Cotonou, du 2 au 4 juillet prochain, dans le cadre de la 8e session du comité
régional. En prélude à cela, Véronique Tognifodé, ministre des Affaires
sociales et de la Microfinance, a ouvert, ce mercredi 2 juillet, les travaux
techniques préparatoires de ladite session.
Les travaux techniques préparatoires de la huitième
session du Comité régional de pilotage du projet d’autonomisation des femmes et
dividende démographique en Afrique subsaharienne (Swedd), ouverts hier à
Cotonou, constituent un pilier essentiel pour la suite de l’initiative. La
session durera deux jours et permettra de préparer les instruments de décisions
de la session du comité, lesquels seront validés par la session ministérielle.
Les travaux permettront, en effet, de dresser le bilan de
l’année 2024, dernière année de mise en œuvre du projet Swedd ; de tirer les
enseignements clés de la décennie d’efforts collectifs pour l’autonomisation
des filles et des femmes en Afrique de l’ouest et du centre ; et de poser les
jalons stratégiques sur Swedd+, qui remplacera le Swedd. «Les sessions
techniques nous permettront aussi de réfléchir sur les stratégies adéquates de
pérennisation des acquis des Swedd 1 et 2 », soutient Dr Melchior Athanase
Aïssi, directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (Oas).
La session technique qui réunit experts, coordonnateurs
nationaux, responsables de suivi-évaluation, partenaires techniques et
financiers constitue une sorte de charnière pour le projet, estime Véronique
Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance. « La session
se déroule à un moment de transition historique qui est le passage du projet
Swedd au projet Sweed», affirme la ministre, fière des résultats de ce projet.
Les deux jours de travaux seront consacrés à des échanges
de haut niveau sur les expériences nationales, les meilleures pratiques, les
innovations techniques et les leçons apprises, renseigne Véronique Tognifodé.
Ils devront également permettre d’enrichir les bases de connexion partagées et
d’identifier les synergies possibles entre les pays membres du Swedd.
La ministre invite les participants à faire de cette
session préparatoire un creuset d'excellence technique, car leurs réflexions,
recommandations et propositions doivent nourrir les décisions qui seront prises
lors de la session ministérielle. Elle précise également que les résultats de
ces travaux devront guider la mise en œuvre effective et efficiente des Pta
2025 dans chacun de nos pays. « Je vous encourage à faire preuve de rigueur,
d'innovation et de collégialité. L'histoire que nous écrivons ensemble engage
le présent et l'avenir de millions de jeunes filles et femmes dans nos régions
», indique-t-elle.
La session qui a débuté à Cotonou connaît aussi la
présence des représentants de la Banque mondiale au Bénin, principal bailleur
du Swedd, du Fonds des nations unies pour la population au Bénin, de la
Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) et des ministères
de tutelle du projet Swedd au niveau de la Gambie et du Sénégal, qui ont
rejoint récemment le groupe.
Résultats satisfaisants
L’initiative d’autonomisation des femmes et dividende
démographique en Afrique subsaharienne a engrangé des résultats élogieux au
cours de cette décennie. De quoi réjouir les autorités des pays bénéficiaires
dont le Bénin. «En dix ans, le projet Swedd a permis des avancées remarquables.
Plus de 1,1 million d'adolescentes ont bénéficié d'appui à la scolarisation.
Plus de 650 000 jeunes filles ont été formées dans les espaces sûrs. Et plus de
255 000 jeunes filles ont accédé à des opportunités d'autonomisation
économique. Ces chiffres ne sont pas que des statistiques, ce sont des vies
transformées, des trajectoires réorientées, des aspirations désormais possibles
pour des millions de jeunes filles et de femmes », s’est réjouie Véronique
Tognifodé. « C'est donc forts de tous ces acquis que nous abordons le chapitre
Swedd+ avec une ambition élargie et une responsabilité renouvelée »,
rassure-t-elle.
En plus de la Gambie et du Sénégal, le Togo devrait aussi effectuer son entrée officielle dans le groupe de pays bénéficiaires. Eleonora Cavagnero, chargée du projet Swedd au niveau de la Banque mondiale, invite les autres pays non encore membres à rejoindre la barque pour profiter de cet impact positif sur la vie des femmes et des filles. Elle souligne que Swedd+ n’est pas simplement la continuité du programme, mais plutôt « une extension de notre engagement régional envers les filles et les femmes comme agents de développement et de la transformation ».