La Nation Bénin...
À l’occasion du 4ᵉ Forum francophone de l’intelligence artificielle (Ffia), initiative emblématique portée par l’Agence francophone de l’Ia (Afria), organisé le 28 octobre 2025 à Montréal, le Bénin, la Guinée et la Mauritanie, trois pays pilotes, ont été sélectionnés pour profiter d’un partenariat technologique d’avant-garde.
Des ordinateurs quantiques au profit de l’enseignement supérieur béninois, à l'issue du quatrième Forum francophone de l’intelligence artificielle (Ffia).
Le pays compte, en effet, parmi les premiers Etats africains à avoir adopté une stratégie nationale dédiée à l’intelligence artificielle et aux mégadonnées. Mais la concrétisation de cette stratégie requiert des ressources humaines qualifiées, des infrastructures robustes, notamment des centres de données, ainsi que des capacités technologiques avancées, en particulier en matière de puissance de calcul.
Malgré les efforts considérables déjà engagés par le gouvernement, sous l’impulsion du ministère du Numérique et de la Digitalisation, les défis demeurent nombreux pour positionner l’intelligence artificielle (Ia) comme un levier majeur de développement économique, notamment dans les secteurs de l’enseignement, de l’agriculture et des services.
Lors d’une audience récemment accordée par le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Éléonore Yayi Ladékan, à une délégation de l’Agence francophone de l’Ia (Afria), la ministre a réaffirmé la volonté ferme du Bénin de doter ses établissements universitaires de ressources informatiques et de capacités de calcul proportionnées aux ambitions nationales en matière d’intelligence artificielle. L’initiative conduite par l’Afria et son président Dr Éric Adja se distingue par la qualité et la complémentarité du consortium de partenaires mobilisés, tous experts dans des domaines de pointe du numérique, de l’Ia et plus particulièrement de l’informatique quantique.
L’informatique quantique représente un champ émergent de l’informatique exploitant les principes de la physique quantique pour résoudre des problématiques d’une complexité inaccessible aux ordinateurs classiques. Grâce à leurs propriétés uniques, les ordinateurs quantiques réalisent des calculs parallèles à une échelle exponentielle, ouvrant des perspectives inédites dans des domaines tels que la science des matériaux, la découverte de traitements médicaux ou encore l’intelligence artificielle.
Plusieurs partenaires sont associés à ce projet ambitieux. Ce partenariat poursuit plusieurs objectifs majeurs à savoir, déployer des solutions d’intelligence artificielle accessibles, sobres et éthiques, au service des pays africains, notamment pour la valorisation et la numérisation de leur patrimoine immatériel (création de jumeaux numériques, digitalisation de musées et de biens culturels). Il vise aussi à consolider les compétences locales en Ia, de l’enseignement de base à l’entrepreneuriat ; à promouvoir une gouvernance des données souveraine, ouverte et responsable ; à contribuer au rayonnement culturel, scientifique et technologique des États partenaires.
En marge du Transform Africa Summit (Tas) organisé dernièrement à Conakry, la Guinée a été la première à formaliser ce partenariat en signant, le vendredi 14 novembre 2025, une convention avec le consortium. La signature des deux autres pays pilotes, le Bénin et la Mauritanie, est attendue prochainement.
Pour plusieurs experts, une IA souveraine implique une puissance de calcul indépendante