La Nation Bénin...

Amélioration de la productivité agricole : des équipements et intrants aux acteurs

Actualités
Par   Isidore Alexis GOZO (gozoalexis6@gmail.com), le 04 mai 2022 à 11h00
Les acteurs agricoles du pôle 7 sont dotés depuis vendredi 29 avril dernier, d’équipements et intrants pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de la production et de la productivité. Après le lancement de la campagne agricole 2022-2023 à Aplahoué, le gouvernement accompagne déjà les acteurs agricoles sur le terrain. C’est le cas de ceux du pôle 7 qui regroupe l’Ouémé, l’Atlantique, le Littoral et le Mono qui ont été dotés, vendredi 29 avril dernier, d’équipements et intrants agricoles pour un coût global de 720 millions F Cfa. Le but visé est de leur permettre d’être plus productifs que par le passé en dépit des contraintes mondiales. Prosper Sabgo, directeur général de l’Agence territoriale de développement agricole pôle 7, explique que son institution est le temple de définition et de mise en œuvre des approches d’opérationnalisation de la politique gouvernementale en matière de promotion des filières prioritaires spécifiques au terroir. Il reconnaît que l’Atda du pôle des départements de l’Ouémé, du Littoral, de l’Atlantique et du Mono s’attelle à cette mission depuis son installation en 2018, pour les filières prioritaires que sont l’ananas, l’aquaculture, l’élevage de poules pondeuses ainsi que pour bien d’autres filières en diversification que sont le riz, le manioc, le maraîchage. Selon lui, les appuis des acteurs concernent les filières ananas, aquaculture, manioc et riz. Tout ceci s’inscrit, à l’en croire, dans la réforme que le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche s’emploie à mettre en oeuvre avec passion et engagement. Puissance agricole Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, note qu’après six ans de planification, il est temps de mettre en pratique les acquis afin de dérouler le programme au niveau de l’agriculture. « Nous sommes conscients que l’agriculteur n’a pas toujours les ressources qu’il faut pour capitaliser son exploitation. Plutôt que de vous parler de ce qu’il faut faire et de comment il faut le faire, nous vous apportons ici de façon concrète les moyens de faire mieux que par le passé », souligne-t-il. L’autorité ministérielle note que si le Bénin veut avoir une production de qualité, il est essentiel d’apporter tous les ingrédients nécessaires. « Les autres oeuvrent à réduire la pénibilité du travail et nous, nous la compliquons. Non ! Nous aussi, nous allons vivre le bonheur de la technique et de la technologie », recommande-t-il. Évoquant les difficultés actuelles de la pisciculture, Gaston Dossouhoui affirme que l’un des produits qui manquent au Bénin, c’est le poisson. Raison pour laquelle, l’Etat met à la disposition des pisciculteurs plus de 500 tonnes d’aliments de poisson. « Ce n’est pas beaucoup mais ce n’est pas rien », reconnaît-il. Selon lui, pour gérer efficacement les produits de pêche ou d’aquaculture, il faut un dispositif. « Le poisson est à l’aise dans l’eau et l’eau doit être aérée. On a mis à la disposition de huit entreprises des tricycles avec des aérateurs aussi bien dans le temps d’aération que dans le temps où vous allez déverser le produit pour être vendu. Ça, c’est du nouveau. Et à côté, des congélateurs sont disponibles pour les produits invendus », fait-t-il savoir. Gaston Dossouhoui n’a pas occulté le cas du manioc qui doit faire l’objet d’attention. Ce qui limite le développement du manioc, note-t-il, c’est le matériel de plantation, le marché et la qualité des transformations. « Pour le moment, nous allons équiper ceux qui sont producteurs de tiges de manioc », informe-t-il. Il martèle qu’avec le manioc, il est possible de développer le pays. Tout en souhaitant bon vent aux différents acteurs, l’autorité ministérielle dit compter sur leur professionnalisme pour utiliser à bon escient des équipements agricoles.