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Animation de la vie politique: L’engagement des jeunes au cœur des réflexions du Grap

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Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 03 oct. 2022 à 08h16
Le Groupe de réflexions alternatives et perspectives (Grap) a mobilisé la communauté universitaire autour de la thématique : « Jeunesse béninoise et partis politiques ». Samedi dernier à l’Uac, les participants ont été édifiés sur le rôle des jeunes au cœur de l’action politique. « Jeunesse béninoise et partis politiques ». C’est autour de cette thématique que la communauté universitaire a échangé, samedi dernier à l’Uac, sous l’égide du Groupe de réflexions alternatives et perspectives (Grap). A l’ouverture des travaux, Dr Simone Honvou a indiqué que dans le champ politique béninois, et en termes de démocratie établie, des partis politiques, il y en a eu, il y en a aujourd’hui, il y en aura encore demain. Tout en déclarant que les jeunes doivent s’engager davantage en politique par l’intermédiaire d’un parti politique, et surtout d’un parti politique de leur choix, elle fait observer que les incitations ne manquent pas dans un parti politique. Ces incitations sont positives et négatives. Sur le plan positif, elle relève l’apprentissage de la politique, la possibilité de se faire de nouveaux amis, de rencontrer des gens, de participer à des élections en tant qu’acteur actif et déterminant dans le choix des dirigeants ou candidats aux élections. Aussi, on peut obtenir des récompenses telles que la nomination à des postes en interne ou comme élu, de même que la possibilité d’introduire des réformes législatives ou de participer à l’accroissement de l’influence du parti. Cependant, fait savoir Dr Simone Honvou, les incitations négatives ne manquent pas mais sont surmontables. Il faut noter les frustrations et les coûts de l’engagement en termes de temps et d’argent. Dans l’un ou l’autre des cas, le jeune doit s’engager, selon les orateurs de cette énième conférence du Groupe de réflexions alternatives et perspectives (Grap) sur les questions d’ordre social, culturel, économique et politique. Dr Nahama Jocelyn Nenehidini explique que pour une démocratie productive, il est recherché une meilleure représentativité des jeunes en politique. Ce qui implique leur présence au niveau des instances de prise de décision, donc de la prise en compte de leurs diverses préoccupations, pour une meilleure élaboration des politiques publiques. Toutefois, il souligne que le jeune doit faire preuve de courage pour se faire entendre, de disponibilité, de conviction, d’enthousiasme et d’analyse en suivant une idéologie qui porte ses aspirations. Pour Dr Luc Sossa, coordonnateur du parti Union progressiste le Renouveau dans le Mono/Couffo, le jeune doit faire preuve de détermination, démontrer le degré de son militantisme, sa capacité à mobiliser sa communauté. « La culture du militantisme est nécessaire pour la jeunesse en politique. Il ne faut pas faire la politique en termes d’accompagnement mais de militant afin de pouvoir participer à la rétribution », a relevé Dr Luc Sossa. Il a été également mis en exergue l’intérêt de la réforme du système partisan qui vise un encadrement plus cohérent et efficace des partis politiques. « Lorsque le nombre de partis politiques devient pléthorique, c’est politiquement le désordre », fait savoir Dr Simone Honvou. La réforme du système partisan concourt donc à obtenir des partis forts et assez représentatifs. Et depuis 2018, du fait des exigences qu’impose ladite réforme, la tendance est au renouvellement des partis politiques, et les micro partis vidés de leur substance disparaissent les uns après les autres. Ce sont des paramètres à prendre en compte par le jeune avant d’opérer son choix de parti politique. Mais les partis politiques doivent également changer de paradigme et aller à la recherche de leurs militants en s’intéressant notamment à ces jeunes qui impactent déjà leurs communautés sans même avoir un engagement dans un parti?