La Nation Bénin...
Clap
de fin pour 2024 ! L’année 2024 s’en est allée, cédant place à 2025 qui s’annonce palpitante sur le plan
politique au Bénin. Si selon le nouveau code électoral, les élections générales
sont prévues pour 2026, il n’en demeure pas moins que l’année 2025 porte une
part importante des préparatifs devant aboutir à ce basculement du pays dans un
nouveau cycle électoral.
Les
élections générales au Bénin, les premières sous l’ère du renouveau
démocratique, se tiendront dès les premiers mois de l’année 2026. Les élections
législatives et communales et la présidentielle auront toutes lieu au cours de
la même année, avec un gain de temps et de ressources pour le pays. Mais déjà
en 2025, l’opinion publique sera fixée sur les candidats à ces différents
scrutins.
Selon
les dispositions de l’article 40 du code électoral, la déclaration de
candidature doit être faite 60 jours avant la date du scrutin, pour l’élection
des députés à l’Assemblée nationale, 75 jours avant la date du scrutin, pour
l'élection des conseillers communaux et 180 jours avant la date du premier
tour, pour l'élection du duo président de la République et vice-président de la
République. Or, la loi 2019-40 du 07 novembre 2019 portant révision de la loi
90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin,
dispose en son article 153 que les élections couplées, législatives et
communales sont organisées le deuxième dimanche du mois de janvier de l’année
électorale et l’élection du président de la République est organisée le
deuxième dimanche du mois d’avril de l’année électorale. Un second tour de
scrutin est organisé, le cas échéant, le deuxième dimanche du mois de mai.
C’est
dire qu’en 2025, les Béninois connaîtront les prétendants aux différents postes
politiques, de la base au sommet, qu’il s’agisse des élections législatives et
communales ou de la présidentielle. La bataille sera sans doute rude dans les
états-majors des partis politiques, et cette guerre des positionnements ne sera
pas sans effet sur l’électorat. C’est sans oublier que la constitution et la
validation des dossiers de candidatures auprès de la Commission électorale
nationale autonome (Cena) ne sont pas chose facile, pour les formations politiques. Et au regard
du volume des dossiers à fournir compte tenu du couplage des élections
législatives et communales, l’exercice s’annonce davantage périlleux. D’ores et
déjà, l’on peut bien imaginer que les arbitres que sont la Cour suprême pour
les élections communales et la Cour constitutionnelle, seront très sollicités.
Pour
les potentiels électeurs, ça va tout aussi bouger. Il va falloir dans la
perspective des législatives et communales, s’assurer que son nom figure sur la
Liste électorale informatisée (Léi) qui sera sans doute affichée par l’Agence
nationale d’identification des personnes (Anip) dans les délais prescrits. Et
pour les électeurs, l’un des moments les plus attendus, la campagne électorale,
courant fin 2025 pour les élections législatives et communales. C’est une
évidence qu’en 2025 la bataille sera rude sur le plan politique. Car, personne
ne voudrait rater le tournant décisif des élections générales de 2026, et à
juste titre, 2025 est bien plus qu’une simple année pré-électorale.
Cependant, régulateur des médias, forces de défense et de sécurité, autorités religieuses et politiques, et tout autre acteur du processus électoral, chacun devra jouer sa partition pour la sauvegarde de l’essentiel : la paix. « Plaise au ciel qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots». Ces propos de Mgr isidore de Souza, à la Conférence nationale de février 1990, devraient rester constamment dans les esprits. La paix est une denrée rare surtout par ces temps où le monde fait face à de grands bouleversements.