La Nation Bénin...
Du
24 au 27 mars dernier, des ministres africains des Transports, de hauts
fonctionnaires des organisations régionales et continentales, des experts et
les partenaires techniques et financiers du Programme de politiques de
transport en Afrique (Ssatp) ont posé les bases du renforcement de la
gouvernance pour un transport sûr, durable et décarboné. Des résolutions ont
été également adoptées pour la modernisation du secteur des Transports en
Afrique.
Les
gouvernements africains sont plus que jamais engagés à moderniser le secteur
des transports sur le continent. L’assemblée générale annuelle 2025 du
Programme de politiques de transport en Afrique (Ssatp), tenue la semaine
dernière à Cotonou et axée sur le renforcement de la gouvernance pour un
transport sûr, durable et décarboné, témoigne une fois encore de leur
détermination à transformer le secteur.
Les
quatre jours d’échanges et de partages d’expériences entre ministres africains
des Transports, hauts fonctionnaires de structures régionales et continentales,
experts et partenaires techniques et financiers ont abouti à des conclusions et
recommandations à plusieurs niveaux, selon les organisateurs.
«
Les recommandations ont porté essentiellement sur comment améliorer encore plus
le partage des meilleures pratiques entre les pays. Le cas du respect au Bénin
du port de casques à moto aussi bien par le conducteur que par le passager a
été un constat et un partage très apprécié par les délégations des autres pays
qui, maintenant, veulent toutes faire la même chose dans leurs pays respectifs
», informe Jean François Marteau, responsable des Transports à la Banque
mondiale. D’autres recommandations ont porté sur l'intégration régionale,
notamment la redynamisation des échanges entre pays, car des difficultés
persistent toujours en la matière.
«
Dans le secteur routier, il a été recommandé de mobiliser plus de financement y
compris ceux des pays pour plus d’efficacité dans l’entretien des routes. Donc,
il y a des recommandations qui ont été faites sur comment les administrations
doivent collecter des fonds au niveau domestique et au-delà. Enfin, dans le
domaine de la mobilité urbaine il y a eu beaucoup d'échanges pour faire en
sorte que notamment le transport artisanal soit bien intégré dans le reste des
transports publics. Là encore, l'exemple du Bénin a été mis en avant. Le
gouvernement a mis l’accent sur ce qu’il entend faire dans les années à venir
en s’inspirant de ce qui se fait déjà en Sierra Leone et au Sénégal», a fait
savoir Jean François Marteau.
Satisfaction et espoir
Le
Bénin est satisfait de ces assises tenues sur son sol. Il en est de même pour
les autres participants. Pour l’ensemble des participants, la rencontre est une
sorte de relance et de consolidation de la dynamique en faveur de la
modernisation et de la décarbonisation du secteur des transports sur le
continent.
«
Les défis sont relativement importants et les solutions que nous avons
esquissées ici prouvent que l'Afrique, avec l'appui des institutions
partenaires, a les ressources, l'expertise et la volonté pour transformer son
secteur des transports en levier de croissance », a déclaré José Tonato,
ministre béninois des Transports. Il assure que ces assises renforcent la
conviction du gouvernement béninois selon laquelle l'intégration régionale
passe par des infrastructures et des politiques harmonisées. « Les défis qui
sont les nôtres, notamment ceux du financement des infrastructures, de
l'interconnexion transfrontalière et de la durabilité environnementale ne
pourront être relevés que par une coopération renforcée entre nos États et nos
partenaires. C'est pourquoi, je formule le vœu que les résolutions adoptées
soient mises en œuvre avec détermination et suivi, que les partenariats se
consolident davantage, que le Programme Ssatp continue d'être un cadre de
réflexion, de production de connaissances, de renforcement des capacités, de
dialogue et d'innovation pour la politique du transport en Afrique», a-t-il
ajouté.
Le
Bénin et les pays membres du Programme restent convaincus que les crises
actuelles sont conjoncturelles et seront bientôt conjuguées au passé pour que
les transports, la mobilité et les connexions renaissent durablement dans une
dynamique de développement propre à l’Afrique. Pour sa part, le gouvernement
béninois réaffirme son engagement à jouer sa partition dans la nouvelle
dynamique collective.
Les participants venus de plusieurs pays africains repartent satisfaits. La prochaine assemblée générale aura lieu dans deux ans. En attendant, Madagascar a été retenu pour accueillir l’assemblée générale ordinaire du Programme.