La Nation Bénin...
La
dimension environnementale est un facteur clé pour promouvoir l’attractivité
des économies. Elle devrait bénéficier d'une attention plus approfondie dans les
stratégies d’intégration régionale en Afrique, selon une étude de chercheurs de
l’université d’Abomey-Calavi.
L’intégration
régionale joue un rôle déterminant dans l’amélioration de l’attractivité
économique des pays africains, d’après une étude menée par Augustin Foster
Chabossou et Bernard-Didier Benissan du Laboratoire d’économie publique (Lep)
de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin). Cette étude, qui couvre la période
2000-2020 et porte sur un échantillon de 30 pays africains, met en évidence
l’impact positif de l’intégration régionale sur l’attractivité économique du
continent.
Les
travaux révèlent que l’intégration régionale renforce significativement
l’attractivité économique des pays africains. Cependant, toutes les communautés
économiques régionales ne jouent pas un rôle équivalent. Seules la Communauté
économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) et l’Union du Maghreb Arabe
(Uma) se démarquent comme des moteurs de l’attractivité pour leurs pays
membres, selon les auteurs.
Les
résultats de l’étude démontrent que l’intégration régionale, lorsqu’elle est
pleinement exploitée, améliore l’environnement économique et commercial des
pays africains, favorisant ainsi un afflux d’investissements étrangers et un
dynamisme économique accru.
Parmi
les différentes dimensions de l’intégration régionale, notamment commerciale,
infrastructurelle et financière, la dimension environnementale est la seule
identifiée comme favorisant systématiquement l’attractivité économique des pays
africains. Cette découverte souligne la nécessité d’inclure des politiques
environnementales ambitieuses dans les stratégies d’intégration régionale.
Pour maximiser l’attractivité du continent, suggèrent les auteurs, il est impératif que les Etats africains accordent une importance accrue à la gestion commune des ressources naturelles et à la transition écologique.
Implications
Pour
les auteurs, l’amélioration des infrastructures apparaît comme une priorité,
car des infrastructures de qualité sont essentielles pour attirer les
investissements et favoriser les échanges intra-africains. La stabilité
économique et monétaire joue également un rôle clé. Une politique monétaire
cohérente et adaptée aux réalités économiques de chaque région est indispensable
pour créer un climat favorable aux affaires. Enfin, la gouvernance économique
et la transparence restent des enjeux majeurs. Une meilleure gouvernance et des
institutions solides sont nécessaires pour renforcer la confiance des
investisseurs.
L’analyse
de robustesse menée dans l’étude confirme que l’intégration multidimensionnelle
ne produit des effets positifs que lorsqu’elle est accompagnée d’indicateurs
régionaux spécifiques. En conclusion, les auteurs recommandent de concentrer
les efforts sur la gestion commune de l’environnement, qui apparaît comme un
facteur central d’attractivité. L’amélioration des infrastructures et du climat
des affaires est également un élément clé pour accroître la compétitivité des
économies africaines. Une meilleure coordination des politiques monétaires et
financières est essentielle afin d’assurer une stabilité macroéconomique
propice aux investissements.
Ainsi, pour rendre les économies africaines plus attractives et compétitives sur la scène internationale, il est primordial que les stratégies d’intégration régionale intègrent ces dimensions de manière cohérente et efficace.