La Nation Bénin...
Le Bénin se prépare à auditer la Liste électorale
informatisée (LEI). Le président Patrice Talon a accédé favorablement à cette
requête de la classe politique de l’opposition et a autorisé la mise à
disposition de ressources publiques adéquates. Amadou Diongue, représentant
résident de la CEDEAO au Bénin, a approuvé cette démarche et l’a fait savoir ce
mardi 25 février au président de la Commission électorale.
Un geste d’ouverture salué
« Le fait d’avoir accepté, sans discuter, le budget proposé pour l’audit constitue, de mon point de vue, une ouverture importante », a déclaré Amadou Diongue, représentant résident de la CEDEAO au Bénin, lors de ses échanges avec les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ce mardi 25 février, au siège de l’institution à Cotonou.
Il a souligné que le pays connaît, depuis quelques années, une évolution extrêmement rapide de son système d’identification des personnes, une avancée significative pour son organisation. Cependant, il insiste sur l’importance de la liste électorale, qui ne se limite pas à un simple outil technique.
« Dans une certaine mesure, ce qu’on appelle le
système d’extraction de la liste électorale est une opération plus technique
qu’autre chose. Mais à partir du moment où il y a un enjeu politique, la liste
électorale dépasse le cadre purement technique. Elle prend une connotation
politique, et je pense que c’est à cela que le président de la République a
voulu répondre d’une manière ouverte et volontaire. C’est une démarche qu’il
convient de saluer, car elle permet de rassurer les uns et les autres quant à
la fiabilité de la liste électorale », a-t-il affirmé.
Un pas vers plus de transparence
Amadou Diongue a également salué l’ouverture du gouvernement béninois, estimant qu’il s’agit d’une avancée significative en faveur de la transparence électorale. « Nous nous félicitons tous de l’ouverture du gouvernement et de la direction du pays au plus haut niveau. C’est une avancée importante qui rassure et qui garantit une certaine transparence », a-t-il déclaré.
Même sentiment du côté de Sacca Lafia, président de la CENA, qui rappelle que, bien que son institution soit en charge des élections, elle ne maîtrise pas directement la liste électorale.
« Nous n’avons pas la maîtrise de la liste électorale, mais nous savons qu’un travail est en cours et que l’opposition est associée à son audit. Cela nous rassure, car la liste électorale est un élément essentiel pour toute élection. Le fait qu’elle soit examinée par toutes les parties avant la date du scrutin est une garantie qui nous tranquillise. Ainsi, le jour du vote, nous pourrons éviter certaines difficultés. En dehors de la liste électorale, tout ce qui relève de la CENA se déroulera relativement bien », a-t-il affirmé.
Un processus sous surveillance
L’audit de la liste électorale informatisée s’annonce
donc comme une étape cruciale pour assurer un processus électoral transparent
et inclusif. L’implication des différentes parties prenantes, notamment de
l’opposition et des institutions de supervision, renforce la confiance dans le
système électoral béninois.
Patrice Talon, président de la République du Bénin