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BAD: Les cinq candidats en lice pour la présidence

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Les cinq candidats Les cinq candidats

Une femme et quatre hommes vont se disputer le poste de président ou présidente de la Banque africaine de développement (Bad) à l’issue du deuxième mandat du Nigérian Akinwumi Adesina. Parmi les candidatures retenues vendredi par la Bad, et que les États africains et non africains actionnaires de la banque devront départager en mai prochain, figure la seule femme du lot, Bajabulile Swazi Tshabalala.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 22 févr. 2025 à 22h45 Durée 3 min.
#Banque africaine de développement (Bad)

De nationalité sud-africaine, Tshabalala a rejoint la Banque africaine de développement en 2018 en tant que vice-présidente chargée des finances et responsable financière du Groupe de la Banque. En novembre 2021, elle a été nommée vice-présidente principale. À ce poste, elle a renforcé les capacités financières de l’institution grâce à une innovation : le capital hybride, un mélange de dettes et de fonds propres.

Parmi les candidats figure également Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie et envoyé spécial du président de la Bad pour l’Alliance verte en Afrique. Cependant, il fait face à un obstacle de taille : ce n’est pas au tour de l’Afrique de l’Ouest de fournir un président à la banque.

Les trois autres candidats incarnent une volonté de rupture :

         •        Mahamat Abbas Tolli (Tchad) : Premier à se déclarer, il est soutenu par la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

         •        Sidi Ould Tah (Mauritanie) : Président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) depuis 2015, il a redynamisé l’institution en diversifiant ses engagements et en augmentant son impact sur le continent. Ancien ministre mauritanien de l’Économie, il bénéficierait du soutien de la Côte d’Ivoire.

         •        Samuel Munzele Maimbo (Zambie) : Candidat officiel de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), il a fait sa carrière à la Banque mondiale et défend un programme axé sur l’efficacité et l’impact. Son principal handicap est sa faible maîtrise du français, alors que la Bad, basée à Abidjan, compte une majorité de francophones parmi ses employés.

L’élection, prévue en mai 2025, s’annonce donc très disputée.