La Nation Bénin...

Bilan du gouvernement: Le tourisme comme moteur de création de richesse

Actualités
arène de Ouidah arène de Ouidah

Le gouvernement accorde une place prépondérante au secteur du tourisme dans l’élan de développement du pays. Pour cela, des investissements importants sont faits avec la mise en place de plusieurs infrastructures culturelles pouvant intéresser et drainer les touristes vers la destination Bénin. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 26 mai 2025 à 06h59 Durée 3 min.
#tourisme

Plus le flux de touristes est important, les infrastructures et les prestations sont de qualité, plus le secteur crée des emplois et génère des recettes pour l’Etat. C’est ce qu’a compris le gouvernement en investissant d’importantes ressources dans le secteur du tourisme. Ce serait même un euphémisme de dire que le tourisme est la principale priorité du gouvernement tout au long des huit ans de gestion. Il occupe, à tous points de vue, une place de choix dans les investissements structurants.

En effet, dès l’entame du premier mandat, il a été adopté un plan d’investissements pour construire, réhabiliter, aménager, valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel. Ainsi, les interventions dans le secteur ont permis d’engager la construction du Musée international du Vodun dont les travaux évoluent bien à Porto-Novo. Les couvents Sakpata de Zoungbodji (Ouidah) et Xêviosso de Sokê (Adjarra) dans le cadre de l’aménagement de la « route des couvents vodun» ; le palais du roi de Nikki et l’arène de la Gaani ainsi que le Musée des Rois et des Amazones du Danxomè sont en cours de construction. De même, le gouvernement a réhabilité : le musée Adandé et le Palais Honmé (Porto-Novo); le site environnant le palais royal à Abomey. Quant à la Place Toussaint Louverture à Allada, la Maison des arts et de la culture et le musée Akaba Idénan à Kétou, ils sont aussi en cours de réalisation.

Aujourd’hui, les interventions du gouvernement ont permis de révéler le potentiel patrimonial et culturel du Bénin comme une véritable source d’attractivité de la destination Bénin.

Un accent est également mis sur la construction de réceptifs hôteliers modernes. Ainsi, pour soutenir les investissements touristiques en cours, le gouvernement a entrepris la construction de nombreux hôtels dignes du nom qui offriront de très bons cadres de séjour aux touristes. C’est le cas de l’hôtel Sofitel construit à Cotonou et qui est l’un des meilleurs de cette marque dans le monde. A Natitingou, l’hôtel Tata Somba a été réfectionné. De nombreux autres hôtels sont programmés et en cours de réalisation sur le site du Plm Alédjo/El Dorado, à Avlékété, etc.

 

Patrimoine culturel

Plusieurs actions sont menées pour mieux connaître et valoriser le riche patrimoine culturel du pays. Dans ce sens, un inventaire du patrimoine culturel est réalisé sur toute l’étendue du territoire national et des agences de sauvegarde de la culture sont créées. Dans le même ordre d’idées, un nouveau cadre institutionnel et un nouveau cadre juridique d’organisation sont en cours d’élaboration. Tout ceci permettra une restauration du patrimoine. C’est aussi pour cette raison que sont créées des places de portée symbolique comme l’esplanade de l’Amazone et les monuments en l’honneur de nos héros comme le Monument aux Dévoués, la statue de Bio Guera et celle du roi Toffa 1er.

En ce qui concerne le patrimoine immatériel, l’inscription du Koutammakou béninois sur le site de l'Unesco est devenue effective depuis 2023 et contribue à la valorisation de cette richesse patrimoniale béninoise.

Tous ces efforts pour valoriser le patrimoine culturel béninois ont été couronnés par le retour en 2021 au Bénin de 26 biens culturels spoliés pendant la colonisation. Cet événement a donné lieu à une véritable liesse populaire et à une exposition dont les échos ont eu et continuent d’avoir un retentissement mondial. Cela a donné aussi de la visibilité aux artistes contemporains qui sont de plus en plus sollicités et, ainsi, gagnent en notoriété.

Depuis quelques jours, le Kataklè, tabouret rituel du roi Béhanzin bradé en Finlande depuis des dizaines d’années, a été rétrocédé au Bénin. 

Destination et professionnalisme

De nombreuses mesures sont engagées en vue d’améliorer le séjour des visiteurs dans le pays. Il s’agit notamment du programme d'exemption de visa pour les Africains de toutes nationalités souhaitant se rendre au Bénin pour moins de 90 jours et de la dématérialisation des services dans le secteur puis l'introduction d'un processus simplifié de visa électronique pour tous les non-africains : le e-visa.

Avec ces mesures, le nombre de visiteurs qui arrivent au Bénin ne cesse d’augmenter, les hôtels privés et les maisons d’hôtes ne cessent de pousser à Cotonou et environs, et ne manquent pas de clientèle.  Le Bénin fait désormais partie des dix meilleures destinations en Afrique.

Afin de soutenir les investissements importants et amener les hôtels à offrir les meilleures prestations, des réformes structurelles visant à améliorer la qualité des services touristiques et la mise à niveau du secteur hôtelier ont été entreprises. La modernisation et la règlementation des services concernent notamment le métier des guides de tourisme, les agences de voyage, les établissements d’hébergement et les établissements de restauration et assimilés.

Par ailleurs, en attendant l’ouverture prochaine des nouvelles écoles de formation en tourisme, des sessions de formation sont organisées et se poursuivent au profit des médiateurs culturels, des guides de tourisme et des conservateurs des musées pour garantir une meilleure prise en charge des produits touristiques, muséaux et patrimoniaux. Pour faire face aux besoins à court terme, 735 professionnels ont vu leurs capacités renforcées dans plusieurs domaines de tourisme. De même, 50 formateurs professionnels qualifiés en tourisme, hôtellerie / restauration ont bénéficié d’un renforcement des capacités.

Des actions sont aussi menées pour garantir de façon durable une main-d’œuvre qualifiée pour la prise en charge des réformes et des investissements actuels et futurs dans le secteur. La construction d’une école des métiers de tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration et la réhabilitation et l’équipement du Lycée technique de tourisme, hôtellerie et restauration d’Akassato sont ainsi devenues réalité. Ces centres formeront des professionnels avérés qui sauront délivrer des prestations de grande qualité.

Lieux culturels

Divers dispositifs de production et de diffusion des œuvres dans le domaine de la culture et des arts sont aussi mis en place. L’aménagement du "Quartier culturel et créatif" (Qcc) de Cotonou s’inscrit dans cette dynamique et consiste à mettre un coup de projecteur sur la scène artistique contemporaine africaine en positionnant Cotonou comme une ville créative, centre névralgique d’une économie de la création incontournable sur la carte du circuit artistique international. Le projet d’aménagement du Qcc comprend des équipements structurants d’envergue mondiale comme le Musée d’art contemporain de Cotonou (Macc), l’Arena de Cotonou et le district des galeries d’art contemporain. D’autres espaces de production et de diffusion sont en cours de déploiement. Il s’agit notamment du studio de production dédié aux industries de l’écran à Ouidah et des salles de cinéma conformes aux standards déjà construites au sein du Sofitel Hôtel de Cotonou et d’autres qui sont prévus sur le site du Qcc. 

Le gouvernement a aussi entrepris la construction d’arènes culturelles dans six communes que sont Abomey, Porto-Novo, Ouidah, Lokossa, Parakou et Natitingou. Le démarrage des chantiers des arènes culturelles de Parakou, d’Abomey et de Natitingou est d’ailleurs imminent.

Classes culturelles et bibliothèque

Depuis 2016, l’Etat a initié un vaste programme de soutien aux vocations et talents artistiques. A travers la mise en place des classes culturelles devenues effectives dans les 77 communes du Bénin, plus de 900 formateurs et encadreurs culturels sont recrutés. Des intrants pédagogiques sont confectionnés et des équipements acquis pour enclencher la mise en œuvre des classes culturelles dans les lycées et collèges du pays. Plus de 30 000 élèves sont impactés, 890 encadreurs culturels et 48 superviseurs sont recrutés. Ce programme permet de détecter les talents artistiques et culturels des enfants et d’aider ceux-ci à s’améliorer, se perfectionner pour, plus tard, pouvoir vivre de leur art.

Sur un autre plan, dans le domaine des bibliothèques et des centres de lecture, avant 2016, on observait une faible couverture en infrastructures destinées au livre et à la lecture. En effet, le Bénin disposait d’une trentaine de bibliothèques ou espaces de lecture inégalement répartis sur le territoire national.

Pour l’ensemble, les infrastructures se présentaient comme des édifices mal équipés, sans personnel qualifié ni de fonds documentaire pour leur fonctionnement. Ces espaces ne parvenaient donc pas à jouer leur rôle de centres d’impulsion de l’animation culturelle locale.

Mais depuis l’avènement du régime de la Rupture, d’importants efforts sont faits pour mettre en place des infrastructures modernes, adaptées et équipées sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, dix bibliothèques  ont été réhabilitées dans les communes de Natitingou, Parakou, Cotonou et Porto-Novo. Bopa, Houéyogbé, Tanguiéta, Ouaké, Kouandé et Athiémé bénéficient pour leur part de centres de lecture publique.

De même, le fonds documentaire a été renforcé par l’acquisition et la mise à disposition de plus de 16 000 ouvrages dans les bibliothèques et centres de lecture publique de neuf communes que sont Bopa, Aplahoué,Tanguiéta, Ouaké, Natitingou, Boukombé, Bassila, Cotonou et Porto-Novo.

Cela représente un effort remarquable pour favoriser l’acquisition de connaissances par les apprenants dans les communes.