Bonnes pratiques de biosécurité et bio sûreté : Des agents enquêteurs formés

Contribuer à la réduction de la prolifération des dangers biologiques (microorganismes pathogènes) dans les laboratoires au Bénin et à leur dissémination au sein de la population en vue de prévenir les maladies émergentes. C’est l’objectif que poursuit le projet ‘’Evaluation des pratiques de biosécurité et de bio sûreté dans les laboratoires médicaux et vétérinaires publics et privés au Bénin (Biop-Bénin). Ce lundi, les agents enquêteurs appelés à parcourir les laboratoires et à collecter les données sur leur fonctionnement ont été outillés. Conçu par l’Unité de recherche sur les maladies transmissibles de l’Université d’Abomey-Calavi et la Direction de la médecine hospitalière et des explorations diagnostiques dans le cadre 

de l’appel à projets du programme Elizabeth Griffin, ce projet, selon Alain Alitonou, directeur de l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi, consistera à évaluer l’état de toutes les exigences de base en matière de biosécurité et de bio sûreté en laboratoire. « Cette évaluation complètera les dispositions en cours au Bénin visant à monitorer la performance des laboratoires de la médecine humaine et animale en matière de biosécurité et de bio sûreté», a-t-il informé. Philippe Sessou, coordonnateur du projet, évoque son contexte. Selon lui, les évènements internationaux récents tels que les épidémies successives à savoir: Ebola, virus Zika, Covid-19 et la crainte concomitante du bioterrorisme ont stimulé un renforcement croissant des mesures de biosécurité et de bio sûreté. Il souligne que pour la mise en œuvre des mesures de biosécurité et de bio sûreté et mieux gérer les risques, plusieurs organismes se sont engagés à accompagner les pays en développement à identifier les lacunes dans leurs systèmes de laboratoires et à les soutenir dans la mise en place des mesures correctives. « C’est dans cette dynamique que l’Université de Georgetown aux Etats-Unis a lancé un appel à projets dans le cadre du programme Elizabeth Griffin pour soutenir les laboratoires », a-t-il expliqué. François Dossou, directeur général de la médecine hospitalière et des explorations diagnostiques, se réjouit de l'organisation de cette formation et salue l’engagement des autorités à divers niveaux pour la concrétisation de ce projet. Rappelons qu’au terme du projet, un état des lieux des pratiques de biosécurité et de bio sûreté dans les laboratoires sera réalisé ; les gaps relatifs aux pratiques de biosécurité et de bio sûreté identifiés et des managers des laboratoires formés sur les bonnes pratiques de biosécurité et de bio sûreté dans les laboratoires.