La Nation Bénin...
L’histoire nous a laissé des éléments très importants autour desquels nous construisons la marche du pays. Ces éléments ont pour noms : la paix, la démocratie, les libertés, la consolidation du vivre ensemble, parce que, en tant que filles et fils d’une nation, si nous n’avons pas ce ciment qui nous permet d’être ensemble, nous ne pouvons rien construire.
Il
y a aussi cette sorte d’énergie, qui est en chaque Béninois, qui fait que les
questions de remise en cause ou d’accès au pouvoir par la force, ne nous
concernent pas, contrairement à ce que nous voyons ailleurs.
Nous nous sommes résolument inscrits dans cette perspective politique. Mais en termes de défi, il s’agit de donner un contenu économique à la démocratie, sinon nous ne pouvons pas être prospères. Si nous avons des difficultés liées à l’économie, à l’hôpital, à la route, à l’eau, à l’électricité, cela veut dire que les défis sont permanents et qu’il faut continuer de construire. Des efforts ont été faits depuis quelques années dans ce sens, et il reste que nous les poursuivions pour consolider notre vivre-ensemble.
Célestine
Zanou : “La Conférence nationale est un testament qu’il ne faut pas déchirer”
Peuple
béninois, n’oublie pas ce que tu as réalisé le 28 février 1990. Ce jour doit
être marqué en lettres d’or dans ton cœur, dans ton cerveau. Et aujourd’hui, le
28 février 2025, c’est la journée du relèvement national. Le principal acquis,
c’est un héritage. La Conférence nationale est un testament qu’il ne faut pas
déchirer. Il faut prendre conscience de cela.
Les premiers acteurs ont essayé de conserver l’esprit et la lettre, et il faut que les acteurs qui ont suivi, même s’ils n’ont pas été présents à la Conférence nationale, essayent de respecter l’esprit et la lettre. L’esprit, c’est l’esprit de dialogue, mais sous l’arbre à palabre, caractéristique de notre culture. L’esprit, c’est l’humilité, la volonté de se mettre ensemble pour penser le développement du pays. Car le développement se pense ensemble.
Serge Ahouansou, directeur adjoint de cabinet du président du parti Moele-Bénin : “35 ans après, il est nécessaire de s’asseoir pour faire une évaluation”
La
Conférence des forces vives a permis de stabiliser notre pays. Jadis, on
portait le nom de l’enfant malade de l’Afrique. A partir de la conférence, nous
avons posé les bases démocratiques pour assurer notre développement. Nous avons
fait du chemin, et 35 ans après, il est nécessaire de s’asseoir pour faire une
évaluation de ce chemin, et apporter les mesures correctives qui s’imposent.
A la Conférence nationale, il y a certaines résolutions qui ne sont pas forcément aujourd’hui adaptées au dynamisme de notre monde actuel. En faisant des évaluations, nous pourrions arriver à des résolutions nationales qui vont rendre un peu plus viable notre processus démocratique qui reste un processus continu et peut-être repenser notre vivre-ensemble.
Antoine
Vissétogbé Guédou, président du parti Grande solidarité républicaine : “Notre
trait d’union doit être les acquis de la Conférence nationale”
“C’est
vrai que nous sommes de chapelles politiques différentes. Nous avons chacun,
notre approche du développement, mais notre trait d’union doit être les acquis
de la Conférence nationale. Les acquis, c’est d’abord, le libéralisme
économique, la nécessité d’un Etat de droit et l’alternance régulière au sommet
de l’Etat.
Nous devons surtout éviter la confiscation de l’avenir du pays. C’est pourquoi, je suis satisfait de l’anticipation qui a conduit à inscrire dans la Constitution : “Nul ne peut de sa vie, faire plus de deux mandats”. J’appelle le peuple béninois à la sérénité. Les textes qui sont là ont tout réglé.
Céphise Beo Aguiar