Confusion dans la chaîne de distribution des boulangeries: « Le prix du pain au Bénin reste à 125 francs… », dixit la ministre Assouman
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Par
Arnaud DOUMANHOUN, le 23 févr. 2023
à
09h02
La décision des producteurs et exploitants de boulangeries de revoir le prix de cession du pain aux distributeurs a induit une surenchère au niveau du marché local et laissé entretenir de fausses rumeurs sur l’augmentation du prix de cette denrée. Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce clarifie et déploie ses équipes pour faire respecter la règlementation en vigueur.
« Il est hors de question que le prix du pain aux consommateurs soit au-delà de 125 F ». Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce est formelle et a indiqué, ce mercredi 22 février, qu’il existe une subvention dans la chaîne de production.
« La farine de blé est subventionnée pour que le prix du pain puisse rester à 125F», a-t-elle insisté. Ainsi, il n’y a pas de raison, selon l’autorité ministérielle, qu’on assiste à une augmentation du prix de cette denrée alimentaire de grande consommation. La ministre Assouman explique qu’en l’absence d’un nouveau texte régissant le secteur, le pain sera vendu au consommateur final, les 160 g à 125 F conformément à l’arrêté qui date de 2008 et toujours en vigueur. Après cette clarification, la ministre fait savoir que la confusion entretenue vient du fait que les boulangers ont décidé de revoir les prix de cession à la source aux intermédiaires. Alors que l’arrêté a prévu ce prix de cession à 112F, les boulangers cédaient le pain à 80, voire 90 F aux distributeurs, qui vont ensuite le remettre aux bonnes dames à 100 F afin que le consommateur final l’obtienne à 125 F. « Donc, au lieu de céder le pain à 112 F conformément à l'arrêté, ils cèdent le pain à 90, voire 80 F, après c’est monté à 100 francs, 105 F . C’est un contrat qui est régi par un accord tacite entre les distributeurs et les boulangers. C’est un contrat dans lequel l'État n'intervient pas puisqu’il a déjà réglementé la distribution du pain à 112 F la cession et 125 F au consommateur », clarifie la ministre.
Elle ajoute que depuis quelques jours, unilatéralement, les boulangers ont rompu ce contrat, sans un dialogue préalable. Ainsi, elle invite les boulangers à un dialogue avec les femmes revendeuses, pour revoir les termes de ce contrat qu'ils ont eux-mêmes mis en place. Alimatou Shadiya Assouman relève qu’au niveau de son ministère, les équipes sont déployées aux fins de faire respecter la règlementation en vigueur, les réformes dans le secteur étant presque à terme. « La réforme part de la recette, la distribution, le prix, l'outil même de production, et surtout la formation des boulangers. Nous sommes avec la Chambre de l'artisanat à travers le ministère des Pme pour pouvoir arriver à aborder toutes ces questions afin que le pain soit distribué dans de très bonnes conditions », a conclu la ministre Assouman ■