Cour suprême/ Eradication de la lenteur judiciaire: Un prix d’excellence de propositions de solutions innovantes lancé
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Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 01 mars 2023
à
10h08
La Cour suprême a lancé, ce mardi, la 2e édition du prix d’excellence “Droit-Justice-Paix” sur le thème : « Lenteur judiciaire et Etat de droit au Bénin : enjeux et perspectives ».
Le choix de cette thématique pour ce concours dont la première édition remonte à 2000 vise à permettre à la haute juridiction d’avoir une batterie de propositions de solutions originales et innovantes, susceptibles de vaincre et d’éradiquer la lenteur judiciaire.La Cour suprême est en lutte contre la lenteur judiciaire à tous les niveaux de l’appareil Justice. Elle vient une fois encore de donner la preuve de sa détermination à travers le lancement officiel, ce mardi, de la 2e édition du concours de l’excellence de la Cour suprême doté de prix dénommé : “Droit-Justice-Paix”. Le thème de ce concours est intitulé : « Lenteur judiciaire et Etat de droit au Bénin: enjeux et perspectives ».
En jetant son dévolu sur ce thème, la haute juridiction attend des potentiels candidats à savoir des universitaires, praticiens du droit et chercheurs en droit et en sciences sociales des réflexions scientifiques. Lesquelles réflexions doivent être assorties de propositions sur les voies et moyens à même de freiner ou d’éradiquer le mal au Bénin. « Il est possible de freiner la lenteur judiciaire dans notre pays »,
reste convaincu le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou qui a procédé au lancement officiel de l’appel international à contribution d’articles scientifiques. Pour lui, le thème retenu pour la 2e édition de ce prix est en phase avec la nouvelle politique de gouvernance judiciaire dans laquelle la haute juridiction s’est engagée depuis sa prise de fonction en mars 2021. «Une juridiction ne fonctionne que lorsqu’elle rend des décisions et dans des délais raisonnables », poursuit Victor Dassi Adossou. Il rappelle tout le combat que mène la Cour suprême pour sonner le glas de la lenteur judiciaire à son niveau.
« Nos stocks de dossiers sont aujourd’hui débarrassés des procédures vieilles de 20 ans, 15 ans ou 5 ans. Le délai maximum de traitement des dossiers retenu par la Cour pour l’année judiciaire en cours est de dix-huit (18) mois »,
souligne le président de la Cour suprême. Selon lui, les résultats encourageants auxquels la haute juridiction est parvenue enseignent à suffisance que la lenteur judiciaire n’est pas une fatalité. Elle peut et doit être combattue, a insisté Victor Dassi Adossou. Selon lui, les causes de la lenteur judiciaire sont multiples et multiformes et interpellent toute l’organisation sociale.
Un prix annuel
« Notre seule ambition est d’ouvrir la réflexion et de voir foisonner au niveau des candidats potentiels au concours des idées innovantes qui sortent des sentiers battus et qui permettent à notre pays d’avancer sur le chantier de la réunion des conditions nécessaires à l’émergence d’une justice béninoise en parfaite adéquation avec les exigences de l’Etat de droit », précise-t-il. Pour ce faire, les candidats au concours devront s’appuyer sur les réformes opérées par le gouvernement dans le cadre d’un meilleur fonctionnement, à tous les niveaux, de l’institution judiciaire. Ils sont invités à sortir des considérations exclusivement théoriques pour proposer des voies et moyens novateurs à même d’endiguer le phénomène au Bénin. Le président de la Cour suprême rassure que le concours «Droit-Justice-Paix» désormais relancé après sa première édition en 2000 sera organisé chaque année sur des thèmes de préoccupation majeure devant intéresser le service public de la justice.
Les détails notamment sur les conditions de participation, la date limite du dépôt des dossiers fixée au 31 juillet prochain ainsi que les travaux et délibération du jury ont été dévoilés. Le lauréat qui sera retenu recevra son prix à l’occasion de la rentrée judiciaire 2023-2024 de la Cour suprême. Tout l’appel à candidatures est consultable sur le site internet de la cour suprême www.coursuprême.bj . La cérémonie a permis aux deux lauréats de la première édition, Césaire Kpènonhoun et Dieudonné Koffi Assouvi respectivement aujourd’hui professeur de droit à l’Université et diplomate de carrière de partager avec l’assistance leurs témoignages sur leur participation à la première édition de ce concours et les fruits qu’ils en ont tirés.