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Débat budgétaire en commission au Parlement: Oswald Homéky défend un budget quadruplé

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 21 nov. 2018 à 06h51

2019 sera l’année de la concrétisation de plusieurs projets dans les secteurs touristique, culturel, artistique et sportif. Le ministre en charge desdits secteurs, Oswald Homéky, a partagé ses priorités avec la Commission budgétaire à qui il a présenté le projet de budget de son ministère estimé à plus de 58 milliards F Cfa.

Le ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports aura à utiliser 58,365 milliards F Cfa comme budget en 2019. Ce montant est en nette augmentation par rapport aux crédits ouverts en 2018 et qui tournent autour de 18 milliards F Cfa. Le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, Oswald Homéky était devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, dans l’après-midi du lundi 19 novembre dernier, pour présenter les grandes lignes de ce budget. Selon lui, cette hausse est surtout due aux projets inscrits au Programme d’investissement public du ministère qui veut aller un peu plus loin en 2019. «L’année dernière, nous avions reçu 10 milliards F Cfa de fonctionnement et pour les dépenses ordinaires et huit milliards pour l’investissement. Cette année, nous avons fait un effort de rationalisation sur les dépenses ordinaires, en passant de 10 à 9 milliards, mais sur l’investissement, il y a une augmentation à 48 milliards », explique le ministre Oswald Homeky à la presse, au sortir de son exercice de présentation budgétaire. Selon lui, 2019 sera l’année de début de réalisation des différents chantiers des pôles touristiques Allada, Ouidah, Abomey, Porto-Novo et Nikki dont les études techniques sont entièrement bouclées. Ces différents projets démarrent en janvier prochain, annonce le ministre.
La culture ne sera pas du reste. « 2019 doit être l’année de lancement des classes culturelles; de relance des secteurs des arts et de la culture. Nous allons renforcer la visibilité de l’identité culturelle et patrimoniale du Bénin aussi bien sur le plan national que sur le plan international », ajoute Oswald Homéky. Le sport est aussi inscrit au rang des priorités du gouvernement en 2019. Ici, il est prévu le lancement des activités des classes sportives et des associations sportives communales. Il en est de même pour les académies sportives qui vont rentrer dans leur phase de construction à partir de l’année prochaine. Tout ceci justifie la hausse du budget 2019 du ministère, explique le ministre Homéky qui assure que ce budget prend aussi en compte les financements classiques, c’est-à-dire les subventions habituelles que l’Etat met à la disposition des fédérations pour les soutenir. Le ministre Oswald Homéky a saisi l’occasion pour revenir sur la rencontre intervenue samedi dernier entre le président de la République et les chefs d’entreprises publiques comme privées par rapport au financement du sport par le secteur privé. Et cela, conformément à la vision du gouvernement contenue dans le projet de loi de finances 2019 déposée sur la table des députés. Lequel projet institue une contribution de 1/1000 du chiffre d’affaires hors TVA pour les grandes entreprises. Cette taxe de développement du sport, comme son nom l’indique, vise à financer tous les programmes sportifs et développer le sport de manière globale au Bénin, précise Oswald Homéky. « Mais, ce que nous avons suggéré, c’est que, au lieu que cette taxe soit collectée par l’Etat pour faire cela, nous offrons la possibilité aux entreprises elles-mêmes de dépenser à hauteur du montant qu’elles doivent verser au titre de la taxe dans le financement par elles-mêmes d’un club dont elles seraient propriétaires ou sociétaires », poursuit le ministre. Le but de cette option, à en croire le ministre, est de créer une certaine dynamique par laquelle les entreprises du privé s’approprient les clubs sportifs dans les disciplines de leur choix et de mettre en route des clubs professionnels avec des contrats signés en bonne et due forme avec des joueurs et athlètes qui sont salariés et déclarés. L’engagement du gouvernement a été davantage marqué par la défiscalisation des salaires et des investissements sportifs, assure Oswald Homéky.