La Nation Bénin...
La dépouille de Bernard Chabi Mohamed aux bons soins de ses collègues[/caption]La nation est toujours reconnaissante à ses valeureux fils. Pour avoir sacrifié sa vie en veillant à la sécurité des personnes et de leurs biens, le sous-brigadier de première classe Bernard Chabi Mohamed a reçu, samedi 13 octobre dernier à la Direction départementale de la Police républicaine du Borgou, à Parakou, les honneurs qui lui sont dus. Sacrifiant à la tradition comme il est d’usage en de pareilles circonstances, les responsables de la police ont tenu à louer sa bravoure et son dévouement. Le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, était à leurs côtés. Outre la sonnerie aux morts, la cérémonie a été marquée par diverses allocutions.
« Dans l’accomplissement de son devoir républicain de routine qui est de servir l’humanité, de sauvegarder les vies et les propriétés, de protéger les citoyens contre la tromperie, les faibles contre la violence et le désordre, Bernard est mort, les armes à la main dans la matinée du mardi 9 octobre à 7h30 », a indiqué le directeur départemental de la Police républicaine du Borgou, Pacôme Anato, au nom de ses supérieurs hiérarchiques. Le décès de cet agent, a-t-il fait observer, lui rappelle l’abnégation et le sens du devoir qui animent les policiers. Selon lui, ce sont ces valeurs qui ont instinctivement conduit le regretté à se lancer à la poursuite de ces divorcés sociaux au prix de sa vie. « La nation toute entière t’en sera reconnaissante», a-t-il rassuré.
Pour Pacôme Anato, Bernard Chabi Mohamed est un travailleur rompu à la tâche qui a beaucoup œuvré pour la sécurité et la tranquillité des populations béninoises. « Un véritable fonctionnaire de référence qui, en peu de temps, a su faire sien le bon tempérament d’un flic et accompli sa mission au sein de la corporation policière avec bravoure, abnégation, dévotion et succès », a-t-il également insisté.
Sur les lieux, l’ambiance était pesante, pleine de chagrin et d’amertume. La tristesse et le désarroi se lisaient sur les visages de ses collègues d’armes. Faisant partie de la 30e promotion de l’ex-gendarmerie nationale, classe 2004, Bernard Chabi Mohamed a fait montre, durant ses 13 ans 11mois et 22 jours de service effectif, d’un sens élevé du devoir national sacré. Ce qui lui a valu trois félicitations écrites dont deux du président de la République. Il laisse derrière lui une veuve et plusieurs orphelins. Originaire de Banikoara, il y a été conduit pour son inhumation par les membres de sa famille.