La Nation Bénin...
Le
Conseil économique et social (Ces) départemental de l’Ouémé a officiellement
démarré ses activités. La cérémonie de lancement s’est déroulée, vendredi 4
avril dernier, à la préfecture de l’Ouémé, sous la houlette du président du
Ces, Conrad Gbaguidi.
Le
Conseil économique et social (Ces) départemental de l’Ouémé est désormais
opérationnel. Il est mis en route, ce vendredi 4 avril, à la faveur d’une
cérémonie fort simple, consacrant l’installation et le lancement des activités
de cet organe. La cérémonie a été présidée par le président du Ces, Conrad
Gbaguidi qui était accompagné de ses premier et deuxième vice-présidents,
respectivement Razacki Amouda et Emmanuel Golou.
D’entrée
de jeu, le président du Ces a souligné l’importance de cette tournée
d’installation des Ces départementaux qu’il a démarrée, le 1er avril dernier,
et qui vise à rapprocher le Ces des réalités de chaque département. Il a
rappelé que la réforme intervenue avec la loi n°2024-26 du 17 juillet 2024
insuffle un nouveau dynamisme à l’institution. « Vous serez désormais le pont
qui relie les citoyens aux gouvernants », a déclaré Conrad Gbaguidi à l’endroit
des neuf membres du Ces de l’Ouémé. Ceux-ci ont désormais la responsabilité de
porter les aspirations des populations, de contribuer activement aux réflexions
nationales, et d’œuvrer pour un développement harmonieux et inclusif du
territoire.
Le
président du Ces a donné la parole au coordonnateur du Ces départemental de
l’Ouémé, l’ex-député Victor Hounsa pour évoquer les défis socio-économiques du
département de l’Ouémé, en lien avec leurs attributions. Au nombre de ces défis
figurent le désenclavement des communes de la basse vallée ; les dangers liés à
la circulation et à la vente de l’essence frelatée dans l’Ouémé, ainsi que les
conflits de limites entre certaines communes limitrophes et à l’intérieur des
communes elles-mêmes.
Le
préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, a remercié le président de la République
pour son engagement en faveur de la promotion du social et de la relance du
Conseil économique et social. Elle a fait siens les défis évoqués. Seulement,
l’autorité préfectorale ajoute la difficulté liée à la mobilité dans certaines
localités de la Vallée de l’Ouémé pourtant proches du département de
l’Atlantique, obligeant les usagers à contourner par Porto-Novo pour rejoindre
Cotonou, faute d’infrastructures routières adéquates. Elle a plaidé pour la
construction d’un pont qui permettrait de relier directement ces zones au
département voisin, afin de faciliter la mobilité et dynamiser l’économie
locale. Le préfet Marie Akpotrossou a invité les neuf membres du Ces de l’Ouémé
à travailler pour appuyer le hautement social du chef de l’Etat. Une
hiérarchisation des priorités a été faite. Ce qui permettra au Ces
départemental de les attaquer les unes après les autres en symbiose avec le Ces
national.
Créé par la loi organique de 1991 et récemment réformé, le Conseil économique et social est un organe consultatif chargé d’émettre un avis éclairé sur les projets et propositions de lois, décrets ou ordonnances soumis par le gouvernement. Avec la nouvelle mandature, le Ces se voit confier des missions élargies, notamment dans le domaine de la gouvernance participative, du dialogue social et du renforcement de la cohésion nationale.