La Nation Bénin...
Venus
des quatre coins du monde, plus de mille jeunes prennent part, depuis ce jeudi
4 avril à Cotonou, au 1er dialogue mondial de la jeunesse. Cette rencontre
internationale qui vise à donner un nouveau souffle à la défense mondiale des
droits des jeunes et du développement durable s’inscrit dans le cadre de la
célébration du 30e anniversaire de la Conférence internationale sur la
population et le développement (Cipd).
Les
jeunes sont considérés comme étant des partenaires du développement et des
gardiens du Programme d’action de la Conférence internationale sur la
population et le développement (Cipd). A l’occasion du 30e anniversaire de
cette conférence, les gouvernements du Bénin, du Danemark, des Pays-Bas et le
Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa) ont organisé, ce jeudi, le
1er dialogue mondial de la jeunesse afin de mieux réfléchir sur les réelles
problématiques concernant cette couche de la société. Placée sous le thème :
«La vision d’avenir de la nouvelle génération », cette rencontre qui prend fin
ce jour sera l’occasion d’enregistrer les préoccupations des jeunes, de
célébrer leurs projets et de garantir la pertinence de la Cipd pour les
décennies à venir.
Représentant
les jeunes leaders et militants engagés, Gracia Francine Dansi souligne que les
préoccupations de la jeunesse sont intergénérationnelles. Être jeune, à l’en
croire, c’est bien évidemment avoir une horde d’énergies positives et
d’innovations immédiatement disponibles pour des actions concrètes en faveur du
développement. Mais elle déplore que malgré les progrès de la jeunesse, ces
dernières années, en matière de mise en œuvre du plan d’action de la Cipd, les
jeunes du monde entier sont submergés par des défis complexes notamment les
inégalités croissantes, l’insécurité sous toutes ses formes, le manque d’emploi
et d’emploi décent, le non-respect des droits de l’Homme, la dégradation de
l’environnement, la migration irrégulière et bien d’autres. Au nom des jeunes,
elle affirme que la jeunesse a soif d’être responsabilisée et invite, de ce
fait, les différentes communautés à lui faire confiance.
La
jeunesse, une priorité
Au
nom du chef de l’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du
Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, a rappelé
qu’en 1994, la Conférence internationale sur la population et le développement
a ouvert la voie pour un engagement nouveau, plus actif et plus impactant des
nations en faveur de la population, de la jeunesse et des femmes. «Avec la
Cipd, nous avons tous fait le choix en 1994 de mettre l’accent sur l’inclusion
sociale, les droits de l’Homme et le développement des capacités des jeunes »,
a-t-il rappelé. Même s’il faut se garder de l’illusion que la couche juvénile
se renouvelle à chaque génération, il souligne qu’elle continue de constituer
un groupe particulièrement intéressant dont le potentiel et les aspirations
déterminent le futur des sociétés et de la planète.
En
effet, informe le ministre d’Etat, près de la moitié de la population mondiale
a moins de 30 ans et environ une personne sur six à travers le monde est âgée
de 15 à 24 ans. En Afrique, plus de
24
% de la population est constituée des jeunes et cette proportion continuera de
croître. Mieux, en 2050, il y aura plus de jeunes en Afrique que dans le reste
du monde. Abdoulaye Bio Tchané en déduit que l’importance de cette population
pour l’avenir des nations est donc évidente. « Travailler avec les jeunes et
pour les jeunes est désormais une priorité pour les agendas mondiaux,
sous-régionaux et pour notre pays, le Bénin. C’est une variable déterminante de
notre avenir », a-t-il noté.
Tout
en rappelant les actions du Bénin pour soutenir la mise en œuvre du programme
d’action de la Cipd, le ministre d’Etat en charge du Développement et de la
Coordination de l’Action gouvernementale fait observer que l’engagement des uns
et des autres en faveur du développement de la jeunesse doit être influencé par
des objectifs fondés sur les principes de justice sociale et économique,
d’inclusivité, de droits de l’Homme, d’autonomisation, de participation et de
citoyenneté active. Une place privilégiée et de choix doit être donnée aux
jeunes, en tenant compte de leur diversité et de leurs besoins spécifiques,
dans toutes les réflexions sur tous les sujets d’intérêt du monde et de son
avenir. Pour ce faire, il invite les dirigeants à renforcer et à approfondir la
solidarité intergénérationnelle et à construire un multilatéralisme plus
interconnecté, plus inclusif, plus efficace et surtout plus équitable.