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Dossiers Pvi et Sodéco: «Je sais plus que ce qu’on laisse apparaître», dixit Pascal Irénée Koupaki

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Par   Maryse ASSOGBADJO, le 18 mars 2016 à 09h17

Face aux nombreuses accusations dont il fait objet, par ces temps de campagne, notamment dans les affaires Pvi et Sodéco, le chantre de la Nouvelle conscience, Pascal Irenée Koupaki, est sorti de son silence. Il a animé une conférence de presse, jeudi 17 mars au siège de son mouvement à Cotonou, afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur son degré d’implication dans lesdits dossiers.

C’est un Pascal Irénée Koupaki très remonté mais pondéré, respectueux des valeurs républicaines et de la fonction présidentielle, qui a rejeté les allégations qui pleuvent sur lui par ces temps de campagne.

Le chantre de la Nouvelle conscience, fidèle à ses valeurs morales et éthiques, a animé une conférence de presse pour désapprouver ses détracteurs qui tiennent à salir son nom dans les dossiers ‘’Programme de vérification des importations’’(Pvi) et Société du développement du coton (Sodéco). Lesquelles informations sont distillées sur les réseaux sociaux et soutenues par des personnes bien ciblées en l’occurrence le chef de l’Etat sortant, Boni Yayi. L’ancien ministre du Développement a notamment cité la dernière déclaration en date du mardi 15 mars à Adjohoun, où le président de la République lors d’un meeting électoral, devant des jeunes en quête de repères et de références, l’aurait indexé.
Pour justifier d’abord le silence qu’il a observé sur ces affaires depuis des années, il a souligné que « s’il devrait dévoiler tout ce qu’il a vu et entendu, il déshabillerait chaque citoyen Béninois et la République». Pour lui, la fonction présidentielle est tellement noble, qu’il ne saurait lui manquer de respect. «Je tiens à la dignité. Je ne peux pas être pris à défaut sur ces questions», s’est-il défendu. L’objectif de ces agissements, selon lui, est de décrédibiliser un homme d’éthique auprès de l’opinion publique nationale et internationale.
L’étonnement de l’ancien premier ministre est d’autant plus grand que l’auteur de ces allégations, selon lui, se trouve encore être le chef de l’Etat, Boni Yayi. Lui, qui aux dires du conférencier, l’aurait rassuré de ce qu’il mettrait un terme à ces diffamations avec le concours des membres du gouvernement. «Je ne serais pas intervenu si ces propos étaient tenus par des citoyens ordinaires. Si tel était le cas, je les prendrais comme des balivernes», a-t-il déclaré. «Ce sont des agissements de quelqu’un qui cherche un bouc-émissaire. Mais je ne suis pas la bonne cible», a-t-il rectifié. Le conférencier a souligné que le chef de l’Etat, chef du gouvernement, est l’autorité suprême du secrétariat général du gouvernement et qu’aucun ministre n’est habilité à signer un décret».
Revenant sur ce qu’il sait de ces dossiers, Pascal Irenée Koupaki a dit les avoir conduits avec dextérité au point d’en déceler des fraudes. «Le Pvi n’est inscrit dans aucun dossier du ministère du Développement», a-t-il révélé. Au contraire, «son intervention dans ce dossier a permis de déceler une fraude qui s’opérait depuis 1960», a-t-il rétabli.

Blanc comme neige

Il a estimé qu’à l’heure actuelle, on veut prendre ces affaires par le maillon le plus faible, « mais qu’il ne l’est pas parce qu’il sait plus que ce qu’on laisse apparaître dans lesdits dossiers ». Il s’agit, selon lui, d’une manœuvre pour détourner le peuple béninois d’un objectif en cette période électorale. « Si j’ai pu prôner les valeurs de la Nouvelle conscience, c’est parce que je suis ‘’tchékééé’’ (Ndr : blanc comme neige)», a-t-il soutenu. «Si j’ai décidé de faire campagne pour Patrice Talon, c’est parce qu’il est proche des idéaux de la Nouvelle conscience. C’est mon choix. Je l’assume et je demande qu’on en prenne acte», a fait savoir Pascal Irénée Koupaki.
Cette énième démarche de sa part vient pour rappeler à l’ordre les auteurs de ces déclarations tendancieuses qui, selon lui, s’écartent de la réalité. Pour le moment, le chantre de la Nouvelle conscience s’abstient de mettre à nu le gouvernement. Tout en suggérant au chef de l’Etat de s’adresser directement à Patrice Talon, Pascal Irénée Koupaki a exhorté aussi ses détracteurs à faire preuve de retenue et les a invités à provoquer un débat public contradictoire, après le scrutin, avec les signataires de ces contrats y compris le chef du gouvernement Boni Yayi. Moyen le plus simple pour lui de faire triompher la vérité.?