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Élaboration de plans locaux de sécurité: Les communes bénéficiaires du projet Corridor Atlantique mobilisées

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L’élaboration des plans locaux de sécurité appelée à s’étendre à toutes les communes du territoire national L’élaboration des plans locaux de sécurité appelée à s’étendre à toutes les communes du territoire national

Un atelier de diagnostic sur le système local de sécurité a mobilisé les communes de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna, bénéficiaires du projet Corridor Atlantique. Élus communaux et forces de sécurité publique desdites communes participent à cette séance démarrée, hier mardi 25 février à Natitingou, pour réfléchir sur le plan local de sécurité, déterminant pour leurs citoyens. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 26 févr. 2025 à 06h39 Durée 2 min.
#plans locaux de sécurité

Les élus communaux et les forces de sécurité publique des communes de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna prennent part à un atelier de diagnostic sur le système local de sécurité. Cet atelier ayant démarré, ce mardi 25 février, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional de prévention et de réponse à l’extrémisme violent dans le corridor atlantique du gouvernement appuyé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Il s’agira pour les participants de faire l’état des lieux de la situation sécuritaire des communes bénéficiaires du projet, procéder à une analyse Swot (forces, faiblesses, opportunités) de sécurité de chaque commune, identifier les acteurs clés à impliquer dans le processus d’élaboration des plans locaux de sécurité et enfin établir une feuille de route pour l’élaboration desdits plans.  

Sakinatou Bello, coordonnatrice du projet Corridor Atlantique, a rappelé que l’élaboration des plans locaux de sécurité dans les communes est un pan des activités dudit projet. Elle précise que l’aventure a commencé à Grand-Popo et les maires des communes cibles du projet ont manifesté le besoin d’être accompagnés. Le Pnud, le secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme (Sp/Cnlcrevt) et l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief) ont pris l’engagement qui a conduit à cet atelier. La coordonnatrice souhaite que l’élaboration des plans locaux de sécurité s’étende à toutes les communes du territoire national. Ce plan local de sécurité est nécessaire en ce temps où l’insécurité pèse sur le pays en particulier sur les communes frontalières, rappelle docteur Youssoufou Adam, directeur général de l’Abegief. 

Maitriser la sécurité 

« Quand on aura franchi le seuil des frontières, on ira vers l’intérieur. Le plan local de sécurité fait partie intégrante du plan de développement des communes sous sa rubrique sécuritaire. C’est un instrument dont les communes doivent se doter pour véritablement maitriser la sécurité et développer le renseignement territorial. Le dépositaire, c’est le maire. La loi l’autorise, dans sa mission d’assurer la police administrative. C’est un outil qui permet de promouvoir la coproduction de la sécurité et ce qu’on a appelé la communautarisation de la sécurité », détaille Youssoufou Adam. Il ajoute que ce document intègre désormais plusieurs autres acteurs qui sont ignorés au départ dans la prise en charge de la sécurité.

Le commissaire Jacques Singbo, du secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme (Sp/Cnlcrevt), a représenté le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Selon lui, le contexte géopolitique et géostratégique actuel fait que l’insécurité est devenue une question transfrontalière. La bande sahélo-saharienne est devenue le théâtre de nombreuses attaques terroristes, ce qui a obligé le gouvernement béninois à mettre en place des mesures offensives, défensives et également à adapter son secteur de la sécurité à ces nouvelles menaces. Le commissaire rappelle que le gouvernement a sollicité l’appui du Pnud pour mettre en place le projet régional de prévention et de réponse à l’extrémisme violent dans le corridor atlantique, au titre des réponses à ces nouvelles menaces.