La Nation Bénin...
Un
atelier de diagnostic sur le système local de sécurité a mobilisé les communes
de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna, bénéficiaires du projet Corridor
Atlantique. Élus communaux et forces de sécurité publique desdites communes
participent à cette séance démarrée, hier mardi 25 février à Natitingou,
pour réfléchir sur le plan local de sécurité, déterminant pour leurs citoyens.
Les
élus communaux et les forces de sécurité publique des communes de Bassila,
Kouandé, Péhunco et Toucountouna prennent part à un atelier de diagnostic sur
le système local de sécurité. Cet atelier ayant démarré, ce mardi 25
février, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional de
prévention et de réponse à l’extrémisme violent dans le corridor atlantique du
gouvernement appuyé par le Programme des Nations unies pour le développement
(Pnud). Il s’agira pour les participants de faire l’état des lieux de la
situation sécuritaire des communes bénéficiaires du projet, procéder à une
analyse Swot (forces, faiblesses, opportunités) de sécurité de chaque commune,
identifier les acteurs clés à impliquer dans le processus d’élaboration des
plans locaux de sécurité et enfin établir une feuille de route pour
l’élaboration desdits plans.
Sakinatou
Bello, coordonnatrice du projet Corridor Atlantique, a rappelé que
l’élaboration des plans locaux de sécurité dans les communes est un pan des
activités dudit projet. Elle précise que l’aventure a commencé à Grand-Popo et
les maires des communes cibles du projet ont manifesté le besoin d’être
accompagnés. Le Pnud, le secrétariat permanent de la Commission nationale de
lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme
(Sp/Cnlcrevt) et l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers
(Abegief) ont pris l’engagement qui a conduit à cet atelier. La coordonnatrice
souhaite que l’élaboration des plans locaux de sécurité s’étende à toutes les
communes du territoire national. Ce plan local de sécurité est nécessaire
en ce temps où l’insécurité pèse sur le pays en particulier sur les communes
frontalières, rappelle docteur Youssoufou Adam, directeur général de l’Abegief.
Maitriser la sécurité
« Quand
on aura franchi le seuil des frontières, on ira vers l’intérieur. Le plan local
de sécurité fait partie intégrante du plan de développement des communes sous
sa rubrique sécuritaire. C’est un instrument dont les communes doivent se doter
pour véritablement maitriser la sécurité et développer le renseignement
territorial. Le dépositaire, c’est le maire. La loi l’autorise, dans sa mission
d’assurer la police administrative. C’est un outil qui permet de promouvoir la
coproduction de la sécurité et ce qu’on a appelé la communautarisation de la
sécurité », détaille Youssoufou Adam. Il ajoute que ce document intègre
désormais plusieurs autres acteurs qui sont ignorés au départ dans la prise en
charge de la sécurité.
Le
commissaire Jacques Singbo, du secrétariat permanent de la Commission nationale
de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme
(Sp/Cnlcrevt), a représenté le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
publique. Selon lui, le contexte géopolitique et géostratégique actuel fait que
l’insécurité est devenue une question transfrontalière. La bande
sahélo-saharienne est devenue le théâtre de nombreuses attaques terroristes, ce
qui a obligé le gouvernement béninois à mettre en place des mesures offensives,
défensives et également à adapter son secteur de la sécurité à ces nouvelles
menaces. Le commissaire rappelle que le gouvernement a sollicité l’appui du
Pnud pour mettre en place le projet régional de prévention et de réponse à
l’extrémisme violent dans le corridor atlantique, au titre des réponses à ces
nouvelles menaces.