Elections libres, transparentes et apaisées: Une délégation de l’Eglise catholique à la Cour constitutionnelle (Un pèlerinage projeté sur la tombe de Mgr Isidore de Souza)
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Par
Arnaud DOUMANHOUN, le 22 déc. 2022
à
08h50
Le clergé catholique reste préoccupé par la tenue d'élections législatives libres, transparentes et apaisées, le 8 janvier prochain. C’est le message porté au président de la Cour constitutionnelle par le Révérend Père Nathanaël Soede, aumônier national des cadres et personnalités politiques de l’Eglise, ce mercredi 21 décembre à Cotonou.Des actions à court moyen et long termes sont déployées par l’Eglise catholique en vue de la préservation de la paix, dans la perspective de la tenue des prochaines élections législatives. Une délégation conduite par le Révérend Père Nathanaël Soede, aumônier national des cadres et personnalités politiques de l’Eglise, est allée faire part de ces initiatives au président de la Cour constitutionnelle et solliciter l’accompagnement de la Haute juridiction pour l’atteinte de cet objectif, en raison du rôle majeur que joue l’institution dans l’organisation du scrutin. Portant la voix du Clergé à l’occasion, le prélat explique que la préoccupation de la Conférence épiscopale du Bénin et celle de la Cour constitutionnelle, institution chargée de la validation des élections est, de contribuer à ce que règnent des comportements de paix et de vérité. « Nous sommes venus partager avec l’institution sublime de l’élection notre solidarité, dans sa préoccupation qui est celle de tous les citoyens et que porte l’Eglise, à savoir œuvrer afin que des attitudes de paix garantissent les prochaines élections », a martelé le Révérend Père Nathanaël Soede. Il fait savoir que le 20 mai dernier, pour cette cause, l’Aumônerie dont il a la charge, a réuni autour d’un panel, les acteurs politiques de différents bords qui se sont engagés à œuvrer pour des élections pacifiques.
Un acte fondamental
Dans cette dynamique, le 29 décembre, l’Eglise organisera un pèlerinage sur la tombe de Mgr Isidore De Souza avec les représentants des principales religions, de la société civile et d’acteurs politiques. « Ceci, pour qu’aux pieds de Mgr Isidore de Souza qui nous rassemble en démocratie, nous puissions nous engager tous à des comportements pacifiques pendant les élections et au lendemain des élections, assumer notre responsabilité pour un développement intégral », a révélé l’aumônier national des cadres et personnalités politiques de l’Eglise. Il va ajouter qu’il s’agit d’un acte fondamental parce que « les morts ne sont pas morts ». D’où, selon le prélat, la nécessité de ce retour à un engagement aux comportements qui étaient les siens en période électorale et surtout à l’espérance qu’il a su insuffler au peuple béninois en 1990. Il s’ensuivra au cours de la même soirée aux environs de 19 h, soit une heure après le recueillement et la prière sur la tombe de Mgr de Souza, une messe pontificale (dirigée par un évêque) afin de rendre grâce pour l’année et confier les prochaines élections au Seigneur, avec le concours de toutes les autres religions. « Que les élections prochaines donnent à notre pays, de célébrer le choix de ses dirigeants dans la convivialité et la fraternité, pas parce que l’on a reçu de l’argent, mais parce qu’on accepte mutuellement », a souligné l’aumônier.
A l’en croire, le président de la Cour constitutionnelle, Razaki Amouda Issifou s’est réjoui de ce que l’Eglise est fidèle à sa mission, et qu’à travers l’Aumônerie des cadres et personnalités politiques, elle est préoccupée par la promotion de la justice et la paix dans les grands moments du pays. Aussi, selon l’aumônier, le président Razaki Amouda a salué l’ouverture des prochaines activités, en vue de la préservation de la paix, aux autres confessions religieuses et aux acteurs de la société civile?