L'enveloppe budgétaire allouée pour l’exercice 2024 au ministère des Affaires sociales et de la Microfinance s’élève à 25 456 173 000 F Cfa et permettra à ce département ministériel de relever ses défis tout au long de l’année prochaine. Elle est répartie en dépenses du personnel à raison de 2 662 247 447 F Cfa ; en dépenses ordinaires hors salaires estimées à 5 714 720 F Cfa et les dépenses en capital chiffrées à 17 079 205 000 F Cfa. Les crédits ouverts en 2024 sont en baisse de 12,59 % par rapport à ceux de 2023 établis à 29 122 744 000 F Cfa.
Vendredi 24 novembre dernier, le ministre Véronique Tognifodé, en charge du secteur, a présenté aux députés de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale les grandes lignes de ce projet de budget. Selon l’autorité ministérielle, la baisse de 12,59 % des prévisions budgétaires se justifie par la clôture des activités du projet Swedd prévue pour 2024. Véronique Tognifodé fait observer que cette baisse ne devrait pas impacter la mise en œuvre des grandes réformes engagées les années antérieures dans le secteur des affaires sociales et de la microfinance. Toutefois, les dispositions sont déjà prises par les services techniques du ministère pour l’élaboration et la soumission de la phase 2 du projet Swedd aux Partenaires techniques et financiers, rassure la ministre. Ainsi, au titre des actions projetées pour 2024, il est envisagé une protection sociale pour tous et une prise en charge des groupes vulnérables, notamment les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées, annonce la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance.
Les priorités du ministère pour l’année 2024 porteront entre autres sur la poursuite des grands travaux et réformes engagés en 2023; la transformation des Centres de promotion sociale (Cps) en Guichet unique de protection sociale (Gups) et le lancement officiel des travaux de construction et d’équipement d'infrastructures adéquates, le transfert monétaire à 75 000 ménages pauvres extrêmes dans 33 communes à travers le programme de filets de protection sociale productifs au Bénin « Gbéssoké», l'intensification de l’Assurance maladie obligatoire aux couches vulnérables (pauvres extrêmes et non extrêmes). A ces priorités, l’autorité ministérielle ajoute le renforcement de la lutte contre la mobilité transfrontalière des enfants, le démarrage effectif de l’implémentation de l’initiative des classes socioéducatives, la rénovation des centres de formation spécialisés au profit des personnes handicapées, l'actualisation de divers documents de politiques sur des couches vulnérables et l’élaboration de leurs plans d’action, le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de protection de l’enfant en vue de mieux accomplir les diligences qui leur incombent dans les procédures, le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire des adoptions, le démarrage du projet de finance inclusive et innovante, l’évaluation d’impact du projet Microcrédit Alafia, la consolidation de la base de données des bénéficiaires des programmes de protection sociale, la mise en place d’un centre d’assistance psychiatrique, la mise en œuvre des dispositions des textes d’application de la loi n° 2017-06 du 29 septembre 2017 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées en République du Bénin, la digitalisation des services et prestations offerts par la mise en place d’un système de gestion intégrée et l'implémentation d’un mécanisme de gestion des plaintes des services et prestations offerts