Evolution démographique en Afrique : Patrice Talon favorable à la limitation des naissances
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Ariel GBAGUIDI, le 05 mars 2023
à
23h18
Le président béninois Patrice Talon est pour le contrôle des naissances en Afrique. Il le faut pour éviter que le continent se porte mal d’ici quelques années, a soutenu le chef de l’Etat, ce dimanche 5 mars, lors d’une sortie médiatique sur les antennes de la télévision française Lci.
L’avis de Patrice Talon sur la limitation des naissances en Afrique découle d’une question qui lui a été posée sur le phénomène migratoire Afrique - Europe avec ses corollaires. La population européenne est de plus en plus vieille contrairement à celle de l’Afrique, jeune et qui migre sur le vieux continent et pourrait constituer une main d’œuvre importante. « Il ne faut pas que la nécessité de combler le déficit démographique en Europe conditionne les politiques africaines en termes de démographie et de développement », a récusé le président béninois, avant de rappeler le contexte du phénomène sur le continent.
« Nous sommes confrontés aujourd’hui à un drame : le taux de croissance de la démographie est trop élevé et en décalage avec nos capacités à investir dans les infrastructures, l’éducation, la santé, la création d’emploi… », a indiqué Patrice Talon. Pour maitriser la situation, il va falloir limiter les naissances. Là-dessus, le chef de l’Etat ne marche pas ses mots.
« Il faut impérativement contrôler ce taux de progression de la démographie, et donc contrôler les naissances… Beaucoup de pays y sont parvenus et il faut trouver les moyens d’inciter au contrôle des naissances et même trouver des moyens coercitifs pour que l’explosion qu’on observe ne continue pas sinon l’Afrique se portera très mal », a-t-il prévenu. « Il faut que les dirigeants africains que nous sommes, œuvrons pour le bien-être de nos concitoyens aujourd’hui et demain. Et pour cela il faut contrôler les naissances, limiter le taux de progression de la démographie pour que nos moyens soient en adéquation avec la population », a-t-il ajouté.
Sur la question de l’immigration d’une partie de la population africaine vers l’Europe, le président béninois est resté droit dans ses bottes. Pour lui, l’Afrique ne va pas développer sa politique de développement sur le besoin de l’Occident d’avoir des immigrés pour combler son déficit démographique (de main d’œuvre).