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Examen de fin d’année scolaire: Le Bepc 2023 sera de formule transitoire

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Par   Marius IBIKOUNLE, le 20 févr. 2023 à 10h34
L’examen du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) session de 2023 sera le dernier en version options Moderne court (Mc) et Moderne long (Ml), tel qu’il s’organise jusqu’ici. Les choses vont changer dès l’année 2024 qui marquera la phase de mise en œuvre concrète et complète de la réforme du gouvernement, celle de faire composer obligatoirement à l’écrit tous les candidats au Bepc au Bénin en Physique chimie et technologie (Pct) et dans l’une des langues allemand et espagnol. L’examen du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) session de juin 2023 a une particularité. Il marque une transition entre l’ancien système à savoir la formule classique en vogue jusqu’ici Moderne court (Mc) et Moderne long (Ml) et la volonté du gouvernement visant à faire composer obligatoirement tous les candidats au Bepc à l’écrit en Physique chimie et technologie (Pct) et dans l’une des langues allemand et espagnol. Cette réforme veut amener les élèves à prendre goût à la mathématique et la Physique chimie technologie (Pct) afin d’embrasser les séries scientifiques au second cycle. L’annonce a été faite par le directeur des Examens et Concours (Dec) du ministère en charge de l’Enseignement secondaire, Roger Koudoadinou. Selon lui, la réforme était prévue, au départ, pour prendre effet dès le Bepc 2023. Mais il a été décidé de marquer une transition cette année pour donner une chance ultime aux candidats de l’ancien cursus et qui n’ont pu décrocher le Bepc l’année dernière où certains sont soit au second cycle sans le sésame ou en candidats libres. Un juste milieu a été trouvé pour permettre à cette ancienne vague de candidats et la nouvelle actuellement en classe de 3e d’être embarquées, pour qu’à l’arrivée, les droits d’aucun candidat ne soient brimés. Ce juste milieu consiste, pour cette phase de Bepc formule transitoire, à autoriser les candidats à composer à l’écrit dans l’une des trois matières à savoir la Pct, l’allemand ou l’espagnol. Seulement, le Dec précise que c’est uniquement ceux qui auront planché en Pct qui pourront être autorisés, après leur admission, à poursuivre leurs études dans les séries scientifiques C ou D au second cycle. Les candidats qui auraient choisi de composer dans l’une des deux langues ne pourront pas s’inscrire en séries scientifiques. Le Dec a tenu à insister sur ce fait parce que, selon lui, dès que l’Etat a ouvert l’option transitoire du Bepc 2023, tous les candidats qui s’étaient inscrits pour composer Pct et dans l’une des deux langues étrangères citées supra, sont revenus sur leur décision. Beaucoup ont renoncé à leur choix de composer en Pct pour se ruer sur l’une des matières allemand et espagnol. Roger Koudoadinou a été clair et formel sur les conséquences de cette préférence de vouloir composer dans l’une des deux langues ; lesquelles n’ouvrent plus dorénavant la porte des séries scientifiques au second cycle.

Moins de diplômés en « bavardage »

Cet intérêt des candidats à composer à l’écrit dans l’une des deux langues n’est pas en phase avec la vision du gouvernement de voir le plus gros effectif des apprenants s’investir dans l’apprentissage des matières scientifiques notamment la Pct pour booster le développement du Bénin. « Nul ne pourra se prévaloir d’être détenteur de Bepc et chercher à s’inscrire en séries C ou D au second cycle s’il a fait l’option de composer en allemand ou en espagnol à l’écrit au Bepc 2023 », a insisté le Dec. Le Bepc transitoire, explique Roger Koudoadinou, signifie que le Bénin a rompu avec l’ancien Bepc. Et le cap est mis sur un Bepc qui est en train de prendre les dispositions pour se retrouver définitivement sur les rails de l’exécution de la volonté du gouvernement, celle consistant à renforcer les compétences de connaissances dans les matières scientifiques au niveau des élèves qui arrivent en fin de formation au premier cycle de l’enseignement secondaire général. Pour cela, la Dec offre jusqu’au 3 mars prochain, la possibilité aux candidats de se raviser pour corriger leur option de composition au profit de la Pct à l’écrit, si le cœur leur en dit. « Les candidats ont tout le temps devant eux pour faire cette correction parce que le gouvernement tient à ce que les séries scientifiques retrouvent leurs lettres de noblesse dorénavant », indique Roger Koudoadinou. Mais il se réjouit que les sensibilisations sur le terrain tant en direction des parents d’élèves que des élèves eux-mêmes sont en train de porter leurs fruits. Car, selon lui, beaucoup sont revenus déjà pour renoncer à leur choix initial de composer dans l’une des deux langues pour préférer la Pct. Sur les 120 000 candidats attendus pour le Bepc 2023, 106 000 se sont déjà inscrits avec un fort taux pour la composition de la Pct à l’écrit, informe le Dec. Les lycées techniques en construction par le gouvernement ne viennent pas pour recevoir des apprenants au niveau approximatif. Il ne suffit pas simplement de réussir à son Bepc mais le système veut avoir le gage que ceux qui prétendent entrer dans ces lycées prestigieux de formation technique ont le niveau requis surtout en mathématique et en Pct, a expliqué Roger Koudoadinou pour montrer la pertinence du combat du gouvernement pour amener les apprenants à porter un grand intérêt aux matières scientifiques. « Après le Bepc 2023, on entre de plain-pied dans le Bepc version profil compétence scientifique renforcée avec la composition obligatoire en Pct à l’écrit plus une des deux langues allemand ou espagnol », précise le Dec ■