La Nation Bénin...
Attendues comme l’un des sujets majeurs du débat entre les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle prévu pour le dimanche 20 mars prochain, les questions touchants à la jeunesse et à l’éducation se sont révélés les parents pauvres des cent vingt minutes d’échange. Mais ce n’est pas pour autant que les deux candidats ont manqué de faire part de leurs ambitions pour ces secteurs.
Deux candidats, deux visions antagoniques du secteur de l’éducation et de la formation. C’est le moins qu’on puisse retenir au terme du débat entre les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle. Patrice Talon veut asseoir sa gouvernance en matière d’éducation sur le Conseil national de l’Education(Cne) car «nous avons été jadis quartier latin de l’Afrique mais il est malheureux de constater que la qualité de l’enseignement se dégrade». La principale cause selon lui, et cela est valable pour les trois ordres d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur), c’est bien évidemment la politisation à outrance. Un mal essentiel, dit-il, qu’il compte résoudre en attribuant de nouvelles prérogatives à cette institution déjà existante mais peu opérationnelle. S’il était élu président de la République, Patrice Talon en fera le siège de l’éducation nationale. Ses membres seront élus parmi d’éminentes personnalités des trois ordres d’enseignement et veilleront à la qualité de chaque ordre d’enseignement en s'attelant aussi bien à la qualité de la formation qu’à la compétence des enseignants. L’autre maillon essentiel sur lequel se fera la réforme du système éducatif selon lui, c’est d’affecter désormais la mutation des enseignants au Cne afin d’en finir avec les affectations punitives. Ce faisant, «Nous aurons réglé une bonne partie des problèmes», pense le candidat de la Rupture qui estime qu’il faudra aussi une orientation budgétaire.
A l’opposé, Lionel Zinsou mise fortement sur les Technologies de l’information et de la communication. «Nous avons un problème que nous pouvons régler à travers les nouvelles technologies à condition que les écoles soient équipées», martèle le candidat. Avec Lionel Zinsou président, on assistera à une modernisation au plan technique et qualitatif du secteur éducatif. C’est l’essentiel à faire, pense-t-il, puisque le pays est déjà doté de nombreuses expériences à ce propos. Il leur faut selon lui des «cartables numériques pour un prix faible». Mais il n’exclut pas qu’il faille au-delà de la modernisation, «Améliorer et moderniser les conditions» afin «d’augmenter le nombre d’enfants intelligents du Bénin». ?