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Fête des religions endogènes: La partition des gardiens de nuit à Parakou

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Par   Marius IBIKOUNLE, le 11 janv. 2023 à 07h22
A l’instar de toutes les autres localités du Bénin, la ville de Parakou a célébré la fête nationale des religions endogènes, ce mardi 10 janvier. Les adeptes des différentes divinités ont eu l’occasion de les vénérer, puis de prier pour le pays. A l’arrivée, ce sont les gardiens de nuit qui se sont adjugé la palme en suscitant plus d’engouement autour des festivités.Comme partout, sur toute l’étendue du territoire national, ce mardi 10 janvier a été marqué par la célébration de la fête des religions endogènes à Parakou. Pour les adeptes des cultes vodun de la ville, c’était l’occasion des grandes retrouvailles pour valoriser et honorer leurs divinités. Ils ont également prié pour tout le pays. En dehors des couvents, des temples des divinités Sakpata, Hêviosso, Tohossou, Dan, Kocou, Ninsouhoué, Thron et autres qui ont été pris d’assaut, les festivités se sont également déroulées au niveau des associations organisées. Elles ont été meublées par des chants, libations et autres rituels indiqués, sans oublier les danses recommandées et propres aux différentes divinités. Une des grandes attractions de ces festivités aura été une nouvelle fois, les gardiens de nuit ou Zangbéto. Présents également dans la cité des Kobourou, ils se sont illustrés par leurs démonstrations. Venus de plusieurs temples à travers la ville, ils ne se sont pas fait prier pour émerveiller le public. « Ils assurent la sécurité, puis protègent contre les mauvais esprits », confie avec fierté Martin Agossa, un zangan daho ou chef supérieur de l’un de leurs temples. « La sorcellerie évite de se manifester dans un endroit où le Zangbéto est présent », soutient-il. C’est après des rituels effectués dans leurs temples que leur sortie pour l’Epp Ocbn a été possible. Selon le dignitaire du culte Togbo-Ava, Pacôme Assohoumè, les préparatifs de cette fête ont commencé depuis plusieurs jours. La veille a surtout été consacrée à la purification des couvents et temples. « Cette fois-ci, nous avons également prévu des groupes folkloriques pour agrémenter les festivités », a informé Pacôme Assohoumè. Tout comme celles importées, les religions endogènes méritent, insiste-t-il, qu’on leur accorde également un peu plus de considérations.