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Formation professionnelle dans le secteur agricole: Des conventions de financement tripartites signées

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Par   Ariel GBAGUIDI, le 03 avr. 2023 à 06h15
La formation technique et professionnelle est au cœur de la stratégie du gouvernement pour l’emploi et le développement inclusif durable au Bénin. Ayant compris l’enjeu, la France et le Luxembourg s’engagent aux côtés de l’Exécutif, à former de jeunes béninois à travers le Projet d’appui à la formation agricole et rurale (Profar). La signature des conventions de financement de cette initiative a eu lieu, jeudi 30 mars dernier, à Cotonou, en présence des trois parties.Fruit du partenariat entre le Bénin, la France et le Luxembourg, le Projet d’appui à la formation agricole et rurale (Profar), prévoit la création ou réhabilitation de douze lycées agricoles. Il accompagne l’Etat béninois dans le développement des filières professionnelles. Profitant de la visite de Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, au Bénin, les trois parties ont signé, jeudi dernier, deux conventions de financement pour la mise en œuvre du projet. La première est une convention de crédit pour le programme d’infrastructures et d’équipements mis en œuvre par l’Agence pour la construction des infrastructures du secteur de l’Education (Acise) sous la supervision de l’Agence de développement de l’Enseignement technique (Adet). La seconde convention cible le programme d’ingénierie de la certification, de la formation, et la création de fonds d'appui à l’insertion ainsi que pour l’appui à la gouvernance territoriale grâce à une délégation de fonds de l’Agence de coopération Luxembourgeoise (Luxdev). Le projet entend contribuer à la réduction des déséquilibres territoriaux et des vulnérabilités en ciblant tout particulièrement le nord du Bénin, puis l’extension des opportunités d’accès des jeunes béninois à un travail décent dans le domaine agricole et rural. Il améliorera les infrastructures et les équipements à disposition des acteurs de la formation agricole et intègrera une dimension d’ouverture sociale et territoriale. « La formation technique et professionnelle a été retenue comme un domaine prioritaire du partenariat naissant entre le Bénin et le Luxembourg. Nous avons proposé au Bénin d’appuyer le programme Profar à travers des fonds délégués à l’Afd, ce qui permettra à la coopération Luxdev d’apprendre dans le contexte spécifique du Bénin, le fonctionnement d’un secteur complexe et indispensable au développement économique et social », a déclaré Olivier Hecquet, représentant résident de Luxdev au Bénin. La plus grande richesse du Bénin et de l’Afrique est sa jeunesse, et la priorité du gouvernement est d’offrir à cette jeunesse des emplois, des opportunités de formation dans des filières d’avenir, dira la secrétaire d’Etat française qui rappelle que le secteur agricole est celui dans lequel les besoins de formation sont plus importants. La clé, ajoute-t-elle, c’est la formation technique et professionnelle. Et en cela, « la France est fière de soutenir cet effort du Bénin. Nous avons une réelle expertise à partager avec vous…», a-t-elle souligné. D’après Chrysoula Zacharopoulou, ce financement permettra le déploiement du réseau de lycées techniques agricoles prévus par le gouvernement avec une extension de l’accès à une offre de formation diversifiée pour 900 apprenants par an dans quatre établissements. Le projet est évalué à 21 milliards francs Cfa décaissés par l’Agence française de développement (Afd) et une délégation des fonds de l’Agence de coopération Luxembourgeoise (Luxdev). Romuald Wadagni, ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, rappelle combien cet appui est important pour le Bénin et salue la signature des conventions pour sa mise en œuvre. Au-delà du Pag, le projet contribue à la stratégie de lutte contre l’extrémisme violent, souligne le ministre d’Etat. « Le fait pour vous de nous accompagner à construire ces lycées, à créer une zone d’opportunités pour les jeunes, vous contribuez ainsi non seulement à notre objectif de développement du capital humain mais également vous participez à notre stratégie de défense qui dit que l’essentiel des efforts doit être sur la prévention par des actions de développement plutôt que d’attendre que le terrorisme fasse du chemin », affirme-t-il. Au nom du gouvernement, Romuald Wadagni rassure que ces projets seront exécutés, comme d’habitude, avec célérité et tout le sérieux que cela nécessite ■