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Formation sur le plaidoyer contre la peine de mort: Amnesty International outille les activistes en techniques de plaidoyer

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Par   Didier Pascal DOGUE, le 14 mai 2018 à 06h10

Amnesty International Bénin a organisé, samedi 12 mai dernier à Cotonou, au profit de ses militants et activistes, une formation sur le plaidoyer pour l’éradication de la peine de mort dans le monde et surtout la sous-région ouest-africaine. Ladite formation a été assurée par Oluwatosin Popola, secrétaire international de l’organisation, venu de Londres.

Fournir des outils aux activistes et militants afin de les encourager à poursuivre le plaidoyer pour éradiquer la peine de mort surtout dans tous les pays de l’Afrique subsaharienne et dans le monde. C’est le but de la formation assurée, samedi 12 mai dernier par Oluwatosin Popola, conseiller pour l’abolition de la peine de mort venu du siège d’Amnesty International à Londres. Il était question d’encourager les militants à poursuivre le plaidoyer dans tous les pays de l’Afrique subsaharienne en faveur de l’abolition.
Les participants à la formation viennent de l’Union des professionnels des médias du Bénin, de Franciscains international, de Changement social Bénin, de l’Association des femmes avocates du Bénin et d’Acat-Bénin. Au terme de la formation, ils se sont réjouis d’avoir reçu les parchemins qui témoignent de l’enrichissement obtenu.
Cyriaque Hossou, coordonnateur du Comité peine de mort à Amnesty International Bénin, s’est confondu en remerciements pour les cours reçus. Pour lui, les bénéficiaires se sentent désormais bien outillés pour contribuer à asseoir l’abolition dans tous les pays de l’Afrique subsaharienne.
Peu importent la personnalité, la nature du crime et la méthode utilisée, Amnesty International, déclare Oluwatosin Popola, s’oppose à la peine de mort.
Au début de la campagne en 1977, rappelle le coordonnateur, aucun pays n’avait fait cette option. Aujourd’hui, seulement vingt pays l’ont abolie. Cependant, se réjouit-il, le Bénin est le 19e pays tandis que la Guinée est le 20e Etat abolitionniste. Son ardent souhait est que davantage de pays de la sous-région de l’Afrique subsaharienne souscrivent à l’abolition. Il espère que le Ghana et le Burkina-Faso qui font des efforts dans ce sens vont bientôt aboutir effectivement à l’abolition.
Ce que confirme Fidèle Kikan, directeur d’Amnesty International Bénin qui pense que cette formation permet de célébrer les efforts du gouvernement et des institutions qui croient au droit à la vie. Ladite formation permet de renouer avec la démocratie et de célébrer la synergie retrouvée auprès des institutions engagées dans la campagne.
Le 21 février dernier, le Bénin a clos le processus de l’abolition. Fidèle Kikan espère qu’à la suite des vingt pays qui évoluent dans l’abolition de la peine de mort, les vingt-neuf restants vont leur emboîter le pas. Raison pour laquelle il a invité les bénéficiaires de la formation à accompagner le Burkina Faso et le Ghana, sans oublier le Nigeria, le Tchad et le Kenya en empruntant les voies diplomatique, parlementaire et de la communication.