La Nation Bénin...
la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac)[/caption]Après son audition publique dans le cadre de la mesure conservatoire prise contre lui, le journal La Nouvelle Tribune est interdit de parution jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé hier jeudi 26 juillet, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication lors des délibérations intervenues peu avant 15h.
Les délibérations ont duré plusieurs heures au bout desquelles, deux décisions ont été rendues publiques par Lambert Dogo, premier rapporteur de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
La première porte levée de la mesure conservatoire prise par décision n°18-024/Haac du 23 mai 2018 du président de l’institution à l’encontre du journal La Nouvelle Tribune de Vincent Folly. La deuxième relève que « Le journal La Nouvelle Tribune est interdite de parution en imprimé ou en ligne jusqu’à nouvel ordre ».
La décision a été prise sur la base des articles 24, 142 et 143 de la Constitution du Bénin, ainsi que du code de déontologie et du code de l’information et de la communication et après audition publique de Vincent Folly, peut-on relever.
Au cours de sa lecture, le premier rapporteur de la Haac, Lambert Dogo, a souligné que depuis quelque temps, le journal La Nouvelle Tribune s’est inscrit dans un registre injurieux, outrageant et attentatoire à la vie privée du chef de l’Etat, foulant ainsi au pied les principes élémentaires de la profession de journalisme. Il justifie que des extraits non exhaustifs permettent d’apprécier les écrits du journal, en l’occurrence ceux du 18 janvier 2018 lors de la présentation de vœux au chef de l’Etat. Sans oublier les parutions des 2, 15, 21 et 23 février qui illustrent, selon les conseillers, de graves manquements au code de déontologie ainsi qu’au code de l’information et de la communication.
Ainsi poursuit le premier rapporteur, ledit quotidien s’est éloigné de sa mission sociale d’information et d’éducation des masses en proférant des injures contre le chef de l’Etat sur plusieurs parutions. Selon lui, lors de son audition, il n’a pu justifier ses allégations, mais a néanmoins pu présenter des excuses au chef de l’Etat et au collège des conseillers.
Approché par les hommes de la presse suite au prononcé de la décision, le directeur de publication du quotidien La Nouvelle Tribune, Vincent Folly, n’a pas souhaité se prononcer avant d’avoir rencontré son conseil.