La Nation Bénin...
Laura Sohou, représentante des enfants du Bénin
avec Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du Système des Nations au
Bénin, dans un débat d’idées, mercredi 22 novembre dernier, sur l’implication
des Nations Unies dans la promotion des droits des enfants au Bénin. Cette
initiative de l’Unicef s’inscrit dans le cadre des activités marquant la
célébration de la Journée mondiale de l’enfant, édition 2023.
La problématique des droits des enfants et
l’implication des Nations Unies dans la promotion desdits droits au Bénin ont
été débattues au bureau de Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du
système des Nations Unies au Bénin.
Laura Sohou, conseillère au maire enfant
d’Abomey-Calavi, représentante des enfants du Bénin, avait soif d’informations
sur l’évolution de ces droits et le degré d’engagement des Nations Unies.
Occasion pour elle de s’extérioriser lors du tête-à-tête auquel elle a eu
droit, mercredi dernier, avec Salvator Niyonzima dans le cadre de la Journée
mondiale de l’enfant. Laura Sohou a exposé sept préoccupations majeures qui lui
tenaient à cœur au nom de tous les enfants du Bénin. Et à son hôte d’y apporter
les éclairages nécessaires à chaque niveau.
Première préoccupation, l’importance des droits
des enfants et les efforts des Nations Unies dans ce sens. Le coordonnateur
résident répond avec certitude. « Pour nous, il est important que les jeunes
filles s’engagent pour les droits des enfants. Il est nécessaire d’écouter la
voix des jeunes. Leur avis compte », défend-il, soulignant que les Nations
Unies travaillent pour l’éducation des filles, leur réussite et leur maintien à
l'école à travers plusieurs programmes.
Sur la deuxième préoccupation, la question de
l’adaptation des Nations Unies aux défis, Salvator Niyonzima évoque les freins
à la scolarisation des filles. Ces obstacles sont relatifs au manque de moyens
pour faciliter la scolarisation des filles, aux mariages infantiles, au manque
d’équipements adaptés dans certaines écoles. Toutefois, des progrès se notent.
« Nous discutons avec les autorités pour la mise en place des lois qui
protègent les droits des enfants. Je suis heureux de constater que le nouveau Code
de l’enfant fixe à 18 ans, l’âge du mariage des enfants au Bénin. Il y a des
programmes de formation pour les enfants hors du système éducatif »,
apprécie-t-il.
La mise en lumière des filles est un sujet
important pour Laura Sohou. Là-dessus, elle a cherché à savoir comment les
Nations Unies encouragent les filles dans la conception et la mise en œuvre de
leur programme au Bénin. Pour le coordonnateur résident, les Nations Unies
agissent au-delà des mots. « Les Nations Unies donnent de l’espace à la
jeunesse pour s’exprimer et mettent un point d’honneur sur la promotion de
l’égalité homme-femme ».
L’éducation et l’inclusion des fille
Quatrième préoccupation à l’ordre du jour, la
question de l’éducation. La représentante des enfants du Bénin est curieuse de
savoir comment le système des Nations Unies travaille avec le gouvernement et
les communautés pour garantir l’éducation des enfants.
« L’éducation permet aux hommes et femmes de
réaliser leurs rêves », explique Salvator Niyonzima, avant de rappeler les
efforts de l’institution dans ce sens pendant la crise de la Covid-19 et le
soutien au gouvernement dans le cadre du programme des cantines scolaires en
vue du maintien des enfants dans le système éducatif.
Laura Sohou et son hôte n’ont pas manqué
d’évoquer la question de la lutte contre les violences basées sur le genre
(Vbg). A ce propos, le coordonnateur résident du Système des Nations Unies fait
remarquer que les Vbg sont une violation des droits de l’Homme. Les victimes
ont besoin d’être protégées partout où elles se trouvent». Mieux, rassure-t-il,
« Nous travaillons avec les autorités nationales pour nous assurer de
l’existence des lois qui punissent les violences et apprenons aux enfants à
connaître leurs droits et à promouvoir la non-violence ».
Le sixième point, objet de la rencontre, est
relatif à l’inclusion des filles. Les Nations Unies en sont plus que jamais
conscientes. « La voix des filles est très importante parce qu’elles sont la
relève. Nous leur donnons la voix en les intégrant dans nos programmes,
activités, fora…», assure Salvator Niyonzima.
S’agissant du septième et dernier point, Laura Sohou souligne la collaboration entre les Nations Unies et la société civile afin de maximiser les impacts de leurs actions. « A cause de la complexité des programmes, nous sommes obligées de faire des partenariats avec la société civile pour toucher du doigt les vrais obstacles (ndlr: qui entravent les droits des enfants)», confie-t-il.
Laura Sohou et Salvator Niyonzima s’entretiennent sur divers sujets relatifs aux droits des enfants au Bénin