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Impressions après le vote de quelques personnalités à Porto-Novo

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 21 mars 2016 à 12h17

Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji et deux des 31 candidats malheureux candidats lors du premier tour du scrutin présidentiel en l’occurrence, Richard Sènou et Simon-Pierre Adovèlandé, ont voté dimanche 20 mars à Porto-Novo, pour le compte du second tour de l’élection présidentielle. A l’issue de leurs votes, ces personnalités ont chacune livré leurs impressions.

Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale

«Je souhaite que le vaincu soit un bon perdant comme je l’ai été»

«Je me réjouis d’abord que tout se passe dans le calme et la paix, en tout cas pour ce qui est de ce centre de vote, et selon les informations qui me parviennent pour ce qui est de la ville de Porto-Novo. J’espère qu’il en sera de même dans tout le Bénin, parce qu’organiser des élections dans la paix constitue pour le Bénin un devoir, d’abord vis-à-vis de nous-mêmes et ensuite de la communauté internationale. Je vais souhaiter que les résultats qui vont sortir des urnes soient des résultats non contestables et que le meilleur gagne. Mon message à l’endroit du vaincu est qu’il soit un bon perdant comme je l’ai été moi-même».

Simon-Pierre Adovèlandé, candidat malheureux au premier tour du scrutin

«C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour le Bénin»

«C’est un sentiment de fierté qui m’anime. Fierté d’avoir accompli mon devoir civique et fierté également pour mon pays, parce que nous sommes dans l’alternance. Ce qui n’est pas fréquent en Afrique. Je suis donc fier d’être Béninois. C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour notre pays. Cette page est porteuse de nouvelles idées et de nouvelles autorités. Nous aurons au terme du vote, un nouveau président de la République. Cela marque également une opportunité de développement et de faire le point de ce qui a été fait ces dix dernières années. C'est-à-dire, de voir comment bâtir de nouvelles choses sur ce qui a été fait, voir là où nous avons failli et là où nous devons faire mieux. C’est une nouvelle saison qui commence. En tant qu’économiste, je pense que nous avons une bonne opportunité pour nous donner le cadre nécessaire afin d’amorcer véritablement le développement.
A l’endroit du vainqueur qui sera élu à partir des résultats définitifs du scrutin, il faut qu’il ne se considère pas comme étant le président de la République d’un groupe, mais le chef de l’Etat de tous les Béninois. Il y a qu’un seul fauteuil. On ne peut pas mettre deux fauteuils pour une personne. Il faut qu’il comprenne qu’un fauteuil est fait pour être occupé par une seule personne. Je souhaite au vaincu de faire tout ce qu’il peut faire, pour accompagner le vainqueur. Car on n’a pas besoin forcément d’être président de la République avant d’apporter sa contribution pour le décollage de son pays. Nous devrons faire la part des choses entre les postes politiques et les postes techniques. Il faut que ce qui est technique aille aux techniques et que ce qui est politique aux politiques. Je prie du fond de mon cœur que le vainqueur et le vaincu sachent que le dénominateur commun, c’est le développement du Bénin ». ?

Propos recueillis par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau