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Journée de consultation régionale des pays francophones d’Afrique: Le renforcement de la coopération numérique au cœur des débats

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Par   Christian HOUNONGBE, le 31 mai 2019 à 04h09

En présence de sa collègue de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou et de la ministre de l’Economie numérique et de la Prospective du Mali, Kamissa Camara, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, a lancé, ce jeudi 30 mai, la journée de consultation régionale des pays francophones d’Afrique sur la coopération numérique. Plusieurs thématiques sont au menu de cette rencontre dont l’objectif est de débattre des avantages des technologies numériques sur la société et l’économie.

Le Bénin a abrité ce jeudi 30 mai, la journée de consultation régionale des pays francophones d’Afrique sur la coopération numérique. Au cours de la cérémonie de lancement des travaux, Danio Campanelli, coordonnateur des conférences ministérielles à l’Organisation mondiale du Commerce, a félicité le Bénin pour le choix porté sur lui d’abriter cette rencontre internationale sur le numérique. Selon lui, au regard des enjeux, des défis et des opportunités qu’offre ce secteur, cette journée de consultation vient à point nommé.
A sa suite, la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, a exprimé sa satisfaction de voir, l’ensemble des délégations des pays francophones, répondre présentes à cette journée de consultation régionale sur la coopération numérique à Cotonou. A cette occasion, elle a rappelé l’historique de la mise en place du Panel de haut niveau des Nations Unies sur la coopération numérique et le choix porté sur le Bénin d’organiser ses assises. Selon elle, ce groupe de haut niveau, sur la coopération numérique, a pour principal objectif de faire progresser les propositions visant à renforcer la coopération dans le domaine du numérique entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les organisations internationales, les milieux techniques et universitaires ainsi que les acteurs concernés. « Le Groupe de haut niveau sur la coopération numérique a pour tâche de sensibiliser le public au pouvoir transformateur qu’ont les technologies numériques sur la société et l’économie », a-t-elle déclaré. Pour elle, cette rencontre va permettre de débattre des moyens de garantir un avenir numérique qui soit sûr et inclusif dans le respect des normes applicables des droits de l’homme. A l’en croire, cette journée est le fruit d’une initiative co-organisée par les ministères en charge du Numérique et celui chargé des Affaires étrangères, le Panel de haut niveau sur la coopération et l’Organisation internationale de la Francophonie.

Tirer le meilleur de la transformation numérique

Pour la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, cette journée servira à recueillir les propositions des participants sur la façon d’améliorer la coopération entre les pays, entre les secteurs d’activités dans le domaine numérique et à partager les bonnes pratiques dans le secteur. « Le processus de consultation conduisant au rapport devrait permettre de stimuler les diverses parties prenantes à débattre entre elles des moyens de coopérer pour tirer le meilleur parti de la transformation numérique », a-t-elle conclu.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci se réjouit quant à lui, de lancer les travaux de cette première session du Réseau francophone des ministres de l’Economie numérique installé lors du sommet de la francophonie tenu à Arevan en Arménie en octobre 2018. Il a rappelé que c’est lors de la visite de la présidente de l’Organisation internationale de la francophonie à Cotonou qu’il a plu au président Patrice Talon de lancer l’idée d’un espace de coordination des actions entre les ministres de l’Economie numérique afin de répondre aux défis du secteur du numérique. Selon lui, ce réseau présidé par la ministre de l’Economie numérique du Bénin s’inscrit dans la stratégie de la francophonie numérique qui a été adoptée lors du sommet de Kinshasa en 2012.
« Il aspire à faire du numérique un outil de croissance économique et un catalyseur d’une société de l’information inclusive et transparente favorisant la diversité culturelle », a-t-il déclaré. Pour le ministre Aurélien Agbénonci, en dépit des avancées que l’on peut noter dans le secteur dans les pays respectifs à travers le nombre croissant des solutions innovantes, des efforts restent à faire pour bénéficier des opportunités offertes par les technologies numériques. Et pour cause ! Selon le rapport sur la mesure de la société de l’information de l’Uit, 80% des populations des pays sous-développés n’utilisent pas l’internet contre 20% dans les pays développés. A l’en croire, plusieurs défis sont à relever pour combler ce fossé dû à l’insuffisance d’infrastructure de qualité, à l’éducation et à la formation. Il reste convaincu que les échanges de cette rencontre vont aboutir à des recommandations qui vont rehausser le secteur du numérique dans les Etats membres.