La Nation Bénin...
La célébration, vendredi 1er décembre dernier,
de la 36e édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida est l’occasion
pour les autorités de confier aux communautés et à leurs leaders, le flambeau
de la lutte contre ce fléau.
« Confier le leadership aux communautés ».
C’est le thème de la 36e édition de la Journée mondiale du sida. Un thème qui
ne signifie pas seulement déléguer des responsabilités, mais aussi créer un
partenariat solide où chacun a une voix, où chaque perspective est écoutée,
respectée, et où les solutions émergent de manière collaborative. Il s’agit
aussi de renforcer l’approche participative et inclusive qui valorise le rôle
essentiel que joue chaque individu, groupe et communauté dans la lutte contre
le mal. Cette journée offre également l’opportunité de réfléchir sur les
différentes orientations nécessaires pour endiguer le fléau à l’horizon 2030.
Alain Orounla, préfet du Littoral, reconnaît
que quatre décennies après le début de la riposte au Vih, d’énormes progrès ont
été ralisés. Cependant, note-t-il, des efforts restent encore à fournir pour
l’accès des populations vulnérables à l’information de qualité sur les services
de prévention et de traitement. Il souligne que pour véritablement mettre fin
au sida d’ici 2030, l’engagement des communautés paraît l’un des moyens les
plus essentiels. Alain Orounla rassure les uns et les autres de la détermination
des préfets et des maires à jouer leur rôle dans le déploiement de la politique
nationale de santé communautaire.
Appel
La situation du Bénin par rapport aux objectifs
95-95-95 de l’Onu-Sida est caractérisée par une amélioration des indicateurs
tels que la connaissance du statut sérologique chez les personnes infectées par
le Vih, la mise sous Arv et la suppression de la charge virale chez les
personnes mises sous Arv, ce qui permet d’atteindre les cibles de 85-98-82 au
31 décembre 2022.
Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé,
renseigne que ces résultats sont le fruit de l’action combinée du ministère,
des partenaires techniques et financiers tels que les Agences du système des
Nations Unies, le Fonds mondial, l’Usaid mais également des acteurs de la
société civile. « Bien que nos résultats soient encourageants, des efforts
restent à faire pour l’atteinte des 1er et 3e 95 afin d’être au rendez-vous de
2030. C’est la raison pour laquelle le gouvernement du Bénin s’investit dans
l'éducation, l'accès aux services de santé et la réduction des disparités pour
garantir à chaque communauté, quel que soit le contexte, des outils de
prévention nécessaires pour protéger ses membres contre le Vih », a-t-il
déclaré.
Le ministre de la Santé dit avoir espoir
qu’avec la mise en œuvre de la nouvelle politique de santé communautaire en
pleine extension à l’échelle nationale, la démédicalisation du dépistage du Vih
et la mise en place des points de dispensation communautaire des Arv en
préparation, le Bénin parviendra à l’élimination du Vih/Sida à l’horizon 2030.
Benjamin Hounkpatin martèle qu’en confiant le
leadership aux communautés, les acteurs de la lutte reconnaissent et célèbrent
la force du collectif dans leur quête pour l’élimination du Vih/Sida.
L’autorité a profité de l’occasion pour lancer un appel à l'action qui
résonnera bien au-delà de cette journée. Il s’agit d’un appel à une
participation active, une compréhension mutuelle, une mutualisation des
ressources et une solidarité indéfectible.
Pour véritablement mettre fin au sida d’ici 2030, l’engagement des communautés paraît l’un des moyens les plus essentiels