La Nation Bénin...
Lancée jeudi dernier dans la commune de Ouidah,
la deuxième édition des Journées nationales du poisson d'élevage au Bénin
(JoNaPEB) a été l'occasion pour les acteurs de la filière de faire le bilan et
d’évaluer les enjeux et défis de la pisciculture béninoise à l'ère des pôles de
développement agricole. La conférence inaugurale a porté sur l’'impact de la
territorialisation de la politique agricole sur l’aquaculture.
Les activités de la 2e édition des Journées
nationales du poisson d'élevage au Bénin ont été lancées, jeudi dernier, à la
maison de la culture de Ouidah. Durant trois jours, coopératives piscicoles,
particuliers, distributeurs de poissons, experts et autorités du ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ont fait le bilan et évalué les
enjeux et défis de la pisciculture béninoise à l'ère des pôles de développement
agricole.
« C’est le jour d’un bilan partiel pour voir le
chemin parcouru à travers les témoignages, les déclarations et les
récriminations de ceux que nous avons en charge d’accompagner », a déclaré
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, qui
a vanté les opportunités dont regorge le domaine de la pisciculture au Bénin.
Il fait savoir aux acteurs qu’au-delà de l’aquaculture qui se fait dans les
eaux traditionnelles, ils peuvent développer celle marine qui n’exige pas la
production des poissons en mer. Gaston Dossouhoui n’a pas manqué d’évoquer la
nécessité du ‘’Consommer local’’. « Nous devons aimer ce que nous produisons et
produire ce que nous aimons », a-t-il affirmé tout en rassurant les acteurs de
l’accompagnement de l’Etat pour le développement de la filière.
Rentabilité
Plusieurs communications ont été données au
cours des trois jours qu’ont duré ces journées. Au cours de la conférence
inaugurale sur l'impact de la territorialisation de la politique agricole sur
l’aquaculture, Issifou Dado Doko, ingénieur agronome, souligne que le Bénin est
dans une nouvelle approche de développement agricole qui fait le lien entre les
potentialités des territoires, les acteurs locaux et la politique de
développement agricole. Il note que désormais, les acteurs essaient de voir
dans chaque région du pays, les filières qui peuvent être définies comme
prioritaires. « Nous venons de le constater pour ce qui concerne l’Agence
territoriale de développement agricole (Atda) 7 où le climat, la présence de
l’eau et le développement du sol sont propices au développement de la
pisciculture et l’aquaculture. C’est-à-dire que le choix de faire de la
territorialisation est une réflexion pertinente», a-t-il martelé. L’ingénieur
agronome précise que les enjeux consistent à faire le changement de paradigme dans
les approches parce que la filière aquacole est rentable. Il relève que
d’importants changements sont notés depuis la mise en œuvre des réformes de la
territorialisation. Ce que confirme Christian Guidibi, président de
l’Interprofession poisson d’élevage du Bénin. Selon lui, cette réforme du
gouvernement a permis à la filière de souffler parce que les orientations sont
désormais bien définies.
Le lancement de ces journées nationales du
poisson d’élevage a été l’occasion pour Gaston Dossouhoui de procéder à la
remise officielle des équipements dont des filets de protection et autres
matériels aux pisciculteurs du pôle 7. Une mini foire de produits piscicoles a
également été initiée pour permettre aux visiteurs de découvrir les différentes
variétés de poissons d’eau douce et bien d’autres produits.
Les acteurs font le bilan et évaluent les enjeux et défis de la pisciculture béninoise à l'ère des pôles de développement agricole