La Nation Bénin...
Le Bénin accueille, du 22 au 24 février 2024,
la 4e édition du Forum des mines et du pétrole de la Cedeao (Ecomof). En
prélude à l’évènement, Samou Séidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’Eau et
des Mines, et Amadou Diongué, représentant résident de la Cedeao, ont organisé
une conférence de presse, ce jeudi 14 décembre, à Cotonou, pour expliquer la
pertinence de l’évènement.
L’Afrique veut engager sa transition
énergétique et minière. Le 4e Forum dédié à la problématique se veut un espace
de réflexion et de dialogue pour l’aider à amorcer cette marche. En prélude à
l’évènement, Samou Séidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines,
et Amadou Diongué, représentant résident de la Cedeao au Bénin ont expliqué à
la presse les enjeux.
Le Bénin est très heureux d’abriter ce forum. «
C’est la première fois que notre pays accueille un évènement de la Cedeao de
cette dimension », apprécie Samou Séidou Adambi.
Le continent regorge d’énormes potentialités
énergétiques et minières, mais il apparaît toujours comme le cordonnier mal
chaussé. Ses dirigeants membres de la
Cedeao sont prêts à corriger le tir.
« L’Afrique ira à la transition énergétique, mais à sa manière. Pour l’Afrique, l’énergie est une nécessité. Quand on sait que notre continent pollue à peine 4 %, nous sommes aujourd’hui en droit, sans réparation de la part des pollueurs, d’aller chercher la façon la plus intelligente pour développer notre continent. On ne saurait le contraindre à y aller au même rythme que les pollueurs », assure le ministre.
Le défi s’impose au regard des écarts en
matière énergétique sur le continent. D’où le coup de gueule de Samou Séidou
Adambi. « En Afrique, plus de 60 % des populations n’ont pas accès à l’énergie.
Nous sommes conscients que les affres des changements climatiques n’épargnent
aucun pays, mais nous avons l’obligation d’exploiter de façon responsable les
ressources dont notre continent est doté pour amorcer le développement
énergétique pour le bien-être de nos compatriotes », indique-t-il.
Au même moment qu’il analyse le paradoxe
énergétique que vit le continent, le ministre de l’Energie, de l’Eau et des
Mines digère mal cette situation.
« Comment comprendre que le Niger, le Burkina,
le Bénin, le Nigeria n’ont pas encore suffisamment d’énergie alors que la
source de cette énergie se trouve au Niger ? Le sous-sol africain est le plus
riche, mais en même temps le plus pauvre par rapport à la jouissance de ses
ressources. Il faut que ça s’arrête», lance-t-il.
Selon lui, ce retard des dirigeants à la
décision et à l’action doit cesser d’être un obstacle au changement de cap
énergétique du continent. « Toutes les conditions sont réunies pour relever ce
défi. Le Niger seul suffit en termes d’espace et de ressources. Il nous faut
mutualiser nos efforts pour aller de l’avant », soutient-il.
Le défi peut être relevé si tous les acteurs y
travaillent ardemment. « Le moment est arrivé pour que nos réflexions aillent
dans ce sens. Nos ressources naturelles doivent d’abord nous servir avant que
nous ne pensions à exporter le surplus », insiste le ministre.
Amadou Diongué, représentant résident de la
Cedeao au Bénin, partage ce mot d’ordre. « Il est temps que nous puissions
arriver à transformer nos ressources. Nous avons le nécessaire pour ça », se
convainc-t-il.
L’avenir du secteur minier et énergétique préoccupe le Bénin et la Cedeao