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Le Projet de développement des infrastructures agricoles et de désenclavement dans la basse et moyenne vallée de l’Ouémé (Pdiad-Bmvo) a officiellement été lancé hier mercredi 12 février. Prévu pour durer cinq ans, ce projet couvre le delta du fleuve Ouémé et concerne les communes d’Adjohoun, Dangbo et Aguégués, situées dans le département de l’Ouémé, au sein du pôle de développement agricole Ouémé, Atlantique et Mono (Atda-Olam).
La
révolution agricole dans la vallée de l’Ouémé est lancée avec le démarrage du
Projet de développement des infrastructures agricoles et de désenclavement dans
la basse et moyenne vallée de l’Ouémé (Pdiad-Bmvo). D’un coût global de 95,004
milliards de F Cfa, ce projet bénéficie du soutien conjoint de la Banque
Islamique de Développement (Bid) à hauteur de 65,99 milliards de F Cfa, de la
Banque Ouest-Africaine de Développement (Boad) à hauteur de 28 milliards de F
Cfa, et du gouvernement béninois à hauteur de 983 millions de F Cfa.
le
Pdiad-Bmvo, selon son coordonnateur, Félix Gbaguidi, vise à améliorer la
sécurité alimentaire des populations cibles de la vallée de l’Ouémé grâce à
l’aménagement de périmètres irrigués, la création de voies d’accès et la
construction d’infrastructures socio-économiques. De manière spécifique, il a
pour objectifs d’accroître d’au moins 60 % les productions agricoles et
halieutiques de la zone sur une base durable et résiliente, de diversifier et d’augmenter
d’au moins 50 % les revenus générés par les chaînes de valeur agricoles et
halieutiques, de désenclaver la zone pour faciliter la commercialisation des
produits, et de renforcer les capacités des populations face aux risques
climatiques. Félix Gbaguidi précise également que le projet comprend six
composantes à savoir: l’aménagement des périmètres hydro-agricoles et
piscicoles, le développement de l’ingénierie sociale, la réalisation des
infrastructures de désenclavement, le développement des chaînes de valeur
agricoles, l’appui à la coordination et à la gestion du projet, l’audit
financier et la gestion des urgences. Les filières soutenues sont le riz, le
maïs, le poisson et le maraîchage.
Gros
investissements
Au nom des bénéficiaires du projet, Maoudo Djossou, maire de la commune de Dangbo, a reconnu qu’il s’agit d’un projet innovant et prometteur de création de richesse pour la basse et la moyenne vallée de l’Ouémé. «Ce projet est crucial pour nous, dans la vallée, car il permettra de mettre à la disposition de nos producteurs, 2 500 hectares de périmètres irrigués avec une gestion totale de l’eau, ainsi que la construction de 100 hectares de bassins piscicoles modernes pour la production de poissons», a-t-il indiqué.
Sandra
Amicha, représentante de la Banque Ouest-Africaine de Développement (Boad), a
exprimé sa satisfaction pour le lancement de ce projet, qu’elle considère comme
un soutien aux actions du gouvernement visant à renforcer la résilience des
populations face aux changements climatiques. Selon elle, ce projet s’inscrit
parfaitement dans les objectifs de la Boad. «Le plan stratégique de la Boad
accorde une grande importance au renforcement des impacts de ses interventions
en termes de résultats », a-t-elle déclaré.
Gaston
Cossi Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a
souligné que les habitants de la région qui accueillent ce projet doivent s'en
réjouir et prier pour son succès. Il a rappelé que le Pdiad-Bmvo n’est pas
seulement un projet générique, mais qu'il implique également d’importants
investissements structurants. « Il s’agit d’abord de maîtriser l’eau sur 2 155
hectares pour permettre la production toute l’année. Mais il ne s’agit pas
uniquement de la pisciculture. L’essentiel est que les étangs construits
servent à dynamiser l’économie régionale», souhaite-t-il. Il a également
rappelé que l’un des objectifs du projet est le désenclavement. « Il est grand
temps que l’on cesse de jouer au plus intelligent et qu’on concède des couloirs
à la communauté afin qu’elle puisse en tirer satisfaction. C’est mon appel à
vous, Ouéménou ! », a-t-il lâché.
Par la même occasion, le ministre invite tout le monde à une prise de conscience patriotique lors de l'exécution du projet, précisant que le contrôle citoyen doit être constant mais objectif. « Toutes les énergies seront déployées pour la mise en œuvre systématique de ce projet. », a-t-il ajouté. Tout en remerciant les partenaires pour leur contribution, il a encouragé tous les acteurs à s'investir pleinement pour faire du Pdiad-Bmvo une réussite et réduire la pauvreté.
Ce projet vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations cibles