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L’éditorial de Paul AMOUSSOU: A la machine !

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Par   Paul AMOUSSOU, le 12 sept. 2022 à 01h58
  Les législatives s’annoncent à grands coups de mouvements au sein des états-majors politiques mais aussi dans les terroirs couverts depuis peu par les compétitions, comme par hasard, de pétanque et des tournois de football ainsi que des approches de déclarations d’amour opportunistes aux populations. Du déjà-vu. Entre ces deux actions, il faut aussi souligner le mouvement des bohémiens dont c’est la saison de migration favorite, notamment lorsque vient le temps des positionnements sur les listes électorales ! Une incongruité, il faut en venir à le faire admettre à ces acteurs politiques qui n’adhèrent pas à un parti politique pour ce qu’il incarne idéalement ou pour leurs convictions, s’ils en ont, mais suivant leurs intérêts du moment. Aussi l’on change de bord politique comme l’on change de chemise, donnant raison au contenu sarcastique de ‘’Je retourne ma veste’’, chanson iconique de Jacques Dutronc qui n’aura pris aucune ride depuis sa sortie en 1969. Face à ce phénomène, qui mute au gré des réformes visant à le contenir, que faire? Légiférer ? Autant prendre aussi une loi pour maintenir les couples unis par les liens du mariage mais dévorés par l’incompatibilité et donc l’impossibilité du vivre-ensemble. Avec les batteries de mesures prises à l’occasion des réformes politiques dernièrement au Bénin, on se croirait pourtant sorti d’affaire, au regard des balises posées pour un zeste de bonnes conduites et pour insuffler une sérieuse dose de vertus à la sphère politique. Mais c’était sans compter avec les circonvolutions de l’esprit humain, encore plus chez les politiciens dont le vice est, semble-t-il, un adjuvant, un substrat non détachable. Il faudrait, pour certains d’entre eux en tout cas, les passer à la machine qui lave plus blanc que blanc, à en croire une réclame, pour espérer ce changement qualitatif. Changement tendant à donner une visibilité, à la fois de conviction pour ne pas dire idéologique, aux partis, mais aussi à assainir les mœurs politiques qui doivent désormais être dévolues à faire des offres pour donner corps au développement tant quêté. A ce propos, et depuis lesdites réformes, l’on doit à la vérité dire qu’il existe de bonnes pratiques mais aussi celles mauvaises épinglées par la présente chronique, avec l’excuse qu’il reste du chemin à faire pour réaliser l’idéal politique, du reste une quête perpétuelle. Ce n’est pas une raison pour autant tolérer les politiciens qui tirent vers le bas quand on tend à s’élever, élever le niveau du débat politique...Sus à ceux-là ! l