La Nation Bénin...
L’autre activité importante du chef de l’Etat
lors de sa visite en Martinique est le déplacement dans la ville du Diamant où
il a visité le Mémorial du Cap 110 à l’Anse Caffard au Diamant. il avait à ses
côtés plusieurs personnalités martiniquaises notamment Hugues Toussay, maire de
Diamant, Eugène Larcher, maire des Anses d’Arlet, le sénateur Serge Larcher, et
Laurent Valère, concepteur de l’œuvre monumentale Cap 110. A la suite du rappel
de l’histoire de la traite négrière qui a été source d’intenses émotions,
Patrice Talon a déposé une gerbe en mémoire des déportés africains, victimes de
la traite des noirs. « J’ai eu un autre petit sentiment de frustration, de
tristesse et de culpabilité. C’est le peu de contact, peu de liens, peu de
relations qui existent entre l’Afrique de l’ouest et les Caraïbes, entre le
Bénin et la Martinique », a déclaré le chef de l’Etat. Il appelle à une
réparation conquérante, une réparation de nous-mêmes.
« Cette réparation proviendra de nous-mêmes
parce qu’il faut travailler dur pour donner une autre image de la communauté
noire. Elle devra être désormais conquérante et non rester dans la
revendication. L’homme est capable de se régénérer », a-t-il proposé avant
d’ajouter qu’il n’y a aucun fait, aucun acte, aucune construction humaine qui
ne peuvent être remis en cause par d’autres humains. « Il faut faire renaître
dans la mémoire de chacun de vous d’où vous venez et pas seulement dans une
construction de la mémoire fictive, il faut qu’elle soit concrète, afin que
chacun ait envie ou alors prenne l’engagement de connaître l’Afrique », a-t-il
ajouté.
Cap 110 est un mémorial consacré à l’esclavage
érigé à l’Anse Caffard à l’initiative de la commune du Diamant lors du 150ᵉ
anniversaire de l’abolition de l’esclavage, en 1998.
Chaque buste penché
rappelle le poids de ces événements tragiques pour ceux qui les ont subis
directement ou indirectement. L’emplacement face à la mer rappelle l’origine
des victimes de la traite.
En souvenir des personnes déportées