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Manœuvre nationale interarmées « Ma Kon-Hin 2018 »: Les capacités opérationnelles de l’armée renforcées

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Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 05 déc. 2018 à 09h05
[caption id="attachment_31639" align="alignnone" width="1024"]Baïonnettes au vent, les militaires béninois ont eu raison du groupe de terroristes et d’extrémistes sur le terrain[/caption]

S’inscrivant dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire et la poursuite de l’œuvre de consolidation de la capacité des Forces armées béninoises (Fab) au titre de l’année 2018, la manœuvre nationale interarmées « Ma Kon-Hin 2018 » a pris fin dimanche 2 décembre dernier à Ségbana. L'opération ayant débuté, lundi 26 novembre dernier, le clou des actions programmées a été l’assaut final organisé à Benseku, sur l’axe Kandi-Sègbana. Il a été ponctué d'un défilé militaire.

Les objectifs assignés à l’exercice militaire « Ma Kon-Hin 2018 » qui s’est achevé, dimanche 2 décembre dernier, ont été atteints. Une nouvelle fois, les Fab ont fait preuve de leur niveau opérationnel et tactique assez élevés. Le personnel constitué d’officiers, de sous-officiers et de militaires de rang a démontré son savoir-faire en état-major de brigade dans un environnement national et interarmées. La maîtrise des actes élémentaires du combattant, des mécanismes et procédés des missions, ainsi que le respect canevas de comptes rendus, sont les retombées de ces manœuvres.
En effet, engagée depuis 96 heures dans le cadre de cette manœuvre, la brigade a reçu pour mission de s’emparer de la forêt des trois rivières, lieu qu’un groupe armé terroriste et d’extrémistes, celui des Combattants de la Vraie Foi (Cvf) a investi, pour pouvoir déstabiliser le pays. Elle est également appelée à contrôler l’espace compris entre Sègbana, Warandji et Néganzi. Au terme des quatre jours d’engagement, la capacité de nuisance des Cvf a été fortement réduite depuis la ligne de débouchés N’Dali-Nikki jusqu’à la ligne finale Kandi-Sègbana. A l’issue de l’attaque conduite, samedi 1er décembre dernier à Korodji, les éléments résiduels des assaillants en fuite se sont alors emparés du campement peulh de Gbédarou. Localisée, la bande de fuyards a été traitée successivement par des tirs d’artillerie, ensuite par ceux des engins blindés. Les éléments de l’Infanterie se sont ensuite chargés d'en finir avec l’ennemi par un assaut.
Au regard de la réussite que l’exercice a connue, le ministre de la Défense nationale,
Fortunet Nouatin, et le chef d’état-major général, Jean-Baptiste P. Ahoyo, ont estimé qu’il n’y a pas de doute. « Ces manœuvres ont montré à quel point notre armée est prête à parer à toutes les éventualités et aux menaces de toutes sortes », ont-ils fait observer. Abondant dans le même sens, le préfet de l’Alibori, Mohamadou Moussa, tout en louant le caractère sécuritaire et social que revêt cette manœuvre, s’est réjoui du choix porté sur son département pour l’accueillir.
En effet, l’autre volet de l’exercice a été l’assistance aux populations de Sègbana et ses environs, à travers des actions civilo-militaires. Outre la réalisation d’un bloc de latrines à quatre cabines au profit du Collège d’enseignement général, elles ont également bénéficié de soins gratuits dans les domaines de la médecine générale, de la pédiatrie, de la chirurgie et de l’ophtalmologie.
Avec son statut de Général, Mathieu Boni a remercié le Haut commandement de l’armée, pour avoir invité les membres de l’amicale des militaires retraités qu’il préside. Par rapport au professionnalisme dont les officiers de l’état-major ont fait preuve, lors de l’exposé des thèmes et des scénarios, puis de l’exécution de la manœuvre sur le terrain, il a exprimé son satisfecit.
Mission accomplie donc pour le directeur de l’exercice, chef pôle des opérations et entraînements à l’état-major général des Fab, le colonel Tétédé Idjouola. Selon lui, la manœuvre a permis d’évaluer le niveau de compétence atteint par les hommes en armes. Il en est de même pour la capacité d’organisation logistique de la manœuvre depuis Cotonou, jusqu’ici dans l’Alibori.
Au total, 172 véhicules et engins militaires ont été mobilisés pour la cause. C’est pour un effectif de 1 050 hommes mis à contribution sur le terrain. Un défilé militaire auquel ont participé les différentes forces de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l'air engagées, est venu clôturer la manœuvre.